Transports, enseignants, pompiers, professionnels de santé… La grève de jeudi contre la réforme des retraites s’annonce particulièrement suivie. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a indiqué que 245 rassemblements ou manifestations ont été déclarés dans toute la France. Le cortège parisien s'élancera à 14 heures de la gare du Nord pour rallier la place de la Nation, soit un parcours d'environ cinq kilomètres. Pour éviter les débordements dans la capitale, les autorités ont planché sur un dispositif de sécurité particulièrement conséquent.
D’après les informations recueillies par Europe 1, les autorités prévoient environ 20.000 manifestants dans la capitale, et entre 300 à 400 casseurs et autres black blocs, issus tant des rangs de l’ultra gauche que des "ultras jaunes", ces "gilets jaunes" qui se sont radicalisés et sont bien déterminés à affronter les forces de l’ordre et à faire des dégâts. 6.000 policiers et gendarmes seront ainsi mobilisés à Paris.
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Forces mobiles, brigades de répression, canons à eaux, blindés...
Mais une interrogation demeure : quelle sera la taille du cortège de tête ? C’est-à-dire le nombre de manifestants qui refusent de se ranger derrière les banderoles syndicales, et se mettent devant les manifestants classiques, comme on a déjà pu le voir lors du 1er mai dernier à Paris. Car plus le cortège de tête est imposant, plus cela facilite la tâche des black blocs et complique celle de policiers.
En attendant, et pour limiter au maximum le risque de casse, la préfecture de police a requis la fermeture des commerces sur l’ensemble du parcours. Elle compte déployer 55 unités de forces mobiles, 15 BRAV (les brigades de répression de l’action violente), réactives et rapides pour interpeller, mais aussi six canons à eaux, trois drones et huit blindés de la gendarmerie.