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«Moi aussi quand je prie, parfois je m'endors» : les déclarations marquantes du pape François

Ugo Pascolo avec AFP - Mis à jour le . 3 min
«Moi aussi quand je prie, des fois je m'endors» : les déclarations marquantes du pape François
«Moi aussi quand je prie, des fois je m'endors» : les déclarations marquantes du pape François © GIANLUIGI GUERCIA / AFP

Tout au long des 12 années de son pontificat, le pape François, a montré qu'il avait le secret des formules simples et directes qui marquent le public. Retour sur ces petites phrases qui ont contribué à sa popularité, alors que le Vatican a annoncé la mort du souverain pontife ce 21 avril, lundi de Pâques.

Réformateur, avec une "spiritualité écologique", "défenseur des petits peuples" et... amateur de phrases qui resteront dans l'Histoire. Le pape François, décédé ce lundi à 88 ans, avait le secret des formules simples et directes qui l'ont rendu populaire y compris chez les non-croyants. En voici quelques morceaux choisis.

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"Les femmes sont comme les fraises dans un gâteau"

Le 16 mars 2013, soit trois jours après son élection, le pape donne le ton : "Comme je voudrais une Église pauvre, pour les pauvres!". Connu pour ses positions d'ouverture sur la question de l'homosexualité, le pape déclare, "si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?", à bord d'un avion le ramenant du Brésil, le 29 juillet 2013. L'année suivante, l'homme qui a permis aux femmes d'intégrer la hiérarchie catholique, a estimé devant des théologiennes que "les femmes sont comme les fraises dans un gâteau, il en faut toujours plus".

Le 31 octobre 2017, le pape laisse apparaître un côté très naturel lors d'un entretien télévisé, puisqu'il assume un côté soporifique dans la prière. "Moi aussi quand je prie, des fois je m'endors." Quelques mois plus tôt, toujours dans un entretien, le pape donne un conseil de vie. "Je ne prends pas de médicaments anxiolytiques", "les Italiens donnent un beau conseil : pour vivre en paix, il faut une saine dose de je-m'en-foutisme".

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Franc du collier, le cardinal Bergoglio ne portait pas toujours les médias dans son cœur. Ainsi en 2016 ils les accusent d'avoir une attirance pour les matières fécales. "Je crois que les médias doivent être plus clairs, plus transparents et ne pas tomber, excusez l'expression, dans la coprophilie toujours prête à répandre les scandales des choses abominables, quelle qu'en soit la part de vérité".

"Une Europe qui n'est plus féconde et vivante"

Né en 1936, le pape a bien entendu vu les téléphones portables arriver dans les poches de ses fidèles mais aussi des prêtres. Et s'il n'était pas contre, il regrettait que parfois les smartphones accaparent un peu trop l'attention. "Moi, cela me rend tellement triste quand je célèbre ici sur la place ou dans la basilique et que je vois tant de téléphones portables en l'air. Pas seulement des fidèles, mais aussi des prêtres et même des évêques. Mais s'il vous plaît! La messe n'est pas un spectacle".

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Ce n'est pas le seul problème qu'il détecte au sein de la hiérarchie de l'Église, il va même dresser en 2014, lors de ses vœux à la Curie (le gouvernement de l'Église), "un catalogue" cinglant des quinze maladies qui menacent les prélats de la Curie, comme "l'Alzheimer spirituel", "la fossilisation mentale et spirituelle", "le cœur de pierre, "le terrorisme des bavardages", "la schizophrénie existentielle", "le narcissisme faux", "la planification d'expert-comptable", "les rivalités pour la gloire", "les faces funèbres", "l'orchestre qui émet des fausses notes"...

Autre "maladie" dont parle le pape, la crise de la quarantaine. À ce sujet, lors d'une rencontre avec le clergé en 2018, le pape évoque "le démon de midi" : "On a de mauvaises tentations dans ces moments-là", "il ne faut pas en avoir honte, mais il faut les éradiquer tout de suite" et "attention aux "gamineries", "le germe de la double vie".

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"Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing"

Le pape n'avait pas la langue dans sa poche, c'est peu dire. Et ce ne sont pas les eurodéputés de Strasbourg qui, le 25 novembre 2014, ont entendu le souverain pontife leur dire que l'impression donnée par le Vieux continent est "celle d'une grand-mère, d'une Europe qui n'est plus féconde et vivante". L'année d'après, le pape récidive sur le thème de la fécondité dans un avion : "Certains croient, excusez-moi du terme, que, pour être bons catholiques, ils doivent être comme des lapins". "L'ouverture à la vie est une condition du sacrement de mariage", mais "cela ne signifie pas que les chrétiens doivent faire des enfants en série".

Concernant la liberté d'expression, le cardinal Bergoglio avait également un avis bien tranché. Interrogé sur la liberté d'expression des caricaturistes, juste après l'attaque de Charlie Hebdo à Paris, il va lâcher : "Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing, et c'est normal. On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision !".

Pas dérangé par Tinder

Une fermeté que le pape avait également concernant l'avortement, notamment en cas de handicap du fœtus. "Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour veiller à la pureté de la race. Aujourd'hui nous faisons la même chose en gants blancs", lance-t-il en octobre 2018 alors qu'il reçoit au Vatican des représentants d'associations familiales. 

Enfin, dans un documentaire diffusé sur la plate-forme Disney+ en avril 2023, Jorge Mario Bergoglio va donner son avis sur l'application de rencontre Tinder, qu'il semble découvrir alors qu'il est interrogé par une jeune hispanophone à ce sujet. "C'est bien que les gens se rencontrent, c'est normal."