Le contrat de construction de l'aéroport de Notre-Dames-des-Landes par le groupe de BTP et concessions Vinci est en "béton", a déclaré mardi son PDG Xavier Huillard, affirmant qu'aucune discussion sur une éventuelle compensation en cas d'abandon du projet n'était à l'ordre du jour.
"Il y a eu sur les ondes une information comme quoi l'État serait en train d'affûter ses armes de façon à trouver une clause incroyable dans le contrat, qui lui permettrait en gros, de nous virer sans indemnités d'aucune sorte", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Tout ça était ridicule, l'État a exprimé le besoin de nous dire que tout ça était complètement faux", a ajouté le PDG de Vinci.
Ce contrat "est nickel". "Ce contrat a été signé après une consultation, après l'approbation du Conseil d'État : il est nickel", a déclaré Xavier Huillard. "Il a été attaqué de toutes parts par des gens qui voulaient voir s'il n'y avait pas des fissures dans ce contrat ou dans la manière dont nous (le) mettions en oeuvre qui pourrait donner lieu à des contestations en justice qui permettraient de bloquer le projet", a-t-il poursuivi. "Il y a eu 169 décisions de justice, le contrat est 'béton'", a martelé le PDG de Vinci. "Le jour venu, si nécessaire, le cas échéant il faudra revenir dans tout ça et discuter avec l'État. Encore une fois, personne n'est disponible aujourd'hui pour discuter, ni nous ni l'État", a-t-il dit. "Pour l'instant l'État est dans un temps de prise de décision, il ne s'y prend plutôt pas mal, avec beaucoup de concertation", a poursuivi Xavier Huillard.
Une réponse du gouvernement attendue en fin de semaine. Le gouvernement est "à la recherche de la solution la plus optimale". "Quelle sera-t-elle ? Je n'en sais rien, je pense honnêtement que personne n'en sait rien, ni même le grand chef", a-t-il dit, ajoutant: "Ça ne me traumatise pas d'ailleurs". "En fonction de la décision (de l'État), il y a un temps qui probablement sera assez long, qui tirera les conclusions de cette décision", a conclu le PDG de Vinci. L'exécutif a promis une décision "entre le 15 et le 30 janvier" sur le très controversé projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, avec en corollaire l'équation tout aussi complexe de l'évacuation de la "Zad" dans le bocage de Loire-Atlantique. L'Élysée a prévenu des parlementaires qu'"il y aurait fumée blanche cette semaine, peut-être en fin de semaine", a rapporté mardi l'un d'entre eux.