Les livreurs Uber Eats sont en grève depuis samedi à l'appel de plusieurs syndicats, dont la CGT. Ils dénoncent le nouveau système de rémunération mis en place par la plateforme de livraison de repas début octobre. Europe 1 est allée à leur rencontre, à Toulouse.
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Yohann, comme une cinquantaine de livreurs toulousains, ne va livrer personne ce week-end. Il travaille depuis 2018 pour une plateforme de livraison de repas et en cinq ans, il a observé une dégradation du niveau de vie des coursiers avec une chute de la rémunération. "On a une baisse de 30% depuis le 1ᵉʳ novembre, on était précaire, là, on devient ultra ultra précaire." Aujourd'hui, c'est plus possible de vivre dignement de cette activité. "Ce n'est plus possible aujourd'hui, ce n'est plus possible depuis quelques années."
Une situation "compliqué" pour les restaurants
Dans certains restaurants, comme dans celui de Mohamed, on constate le manque de livreurs. Le pizzaiolo redoute un week-end compliqué pour son chiffre d'affaires. "Malheureusement, c'est très très compliqué. Pour les livraisons, le livreur arrive d'habitude trois à cinq minutes après, mais là, ça prend du temps, environ 15-20 minutes. Vendredi, samedi, dimanche, ce sont les jours où on travaille le plus. Mais là, je suis à moins 60%", s'inquiète Mohamed.
Malgré un appel à la grève, certains seront sur leur vélo ou leur scooter. De plus en plus de personnes en situation irrégulière se retrouvent à livrer des repas et pour eux, chaque euro compte.