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Maximilien Carlier (à Malo-les-Bains) // Crédit photo : Eric Broncard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
L'été s'annonce compliqué sur la côte de la Manche. La grisaille gâche cette saison 2024, pour le plus grand malheur des touristes et des commerçants. Si les visiteurs tentent malgré tout de prendre le manque de soleil avec le sourire, du côté des restaurateurs, leur chiffre d'affaires est en souffrance.

Un temps maussade, un thermomètre qui peine à grimper... L'été 2024 n'a toujours pas pointé le bout de son nez dans le nord de la France. Résultats, le long de la côte, les commerçants sont un peu désabusés et les touristes parfois dépités. Il faut dire qu'à Malo-les-Bains, la carte postale est loin de donner envie. Sous la grisaille, les parasols sont fermés et les terrasses clairsemées. Et avec le vent, aucun candidat à la baignade. 

Pour Martine, arrivée dans la commune il y a cinq jours pour passer quelques jours de vacances, les vêtements de pluie sont de sortie. "Je me suis équipé d'un ciré, d'une petite écharpe quand même au cas où. Mais, le temps est désolant", regrette-t-elle. "Ça manque de soleil", appuie-t-elle.

Les touristes font grise mine, les commerçants aussi

Les températures sur la digue de Malo-les-Bains atteignent difficilement les 20 degrés. Une météo vraiment pourrie début juillet, peste Bernadette. "On se demande si on aura vraiment un été. C'est gris, ce n'est que de la pluie. Quand on a une journée de soleil, on a deux jours de pluie. Ça va quoi, c'est en boucle", s'agace-t-elle. "En ce moment, en plus, avec la politique, tout, on a besoin de s'évader un peu", assure la touriste. 

Les commerçants aspirent également à ce que l'été débute enfin. "Là, on attend que la saison démarre. Parce qu'il n'y a vraiment pas de saison du tout. C'est quand même juillet-août, on s'attend à beaucoup travailler", explique Alexandre, responsable du restaurant L'iguane. "Mais là, sur le service du midi, on devrait avoir beaucoup plus de monde que ça", ajoute-t-il. En tout, il n'aura fait que 150 couverts à la pause-déjeuner. C'est deux fois moins que lors des saisons précédentes, à la même période.