Dans plusieurs villes de France, la circulation est très difficile ce lundi matin. En cause : une grève des taxis, à l'appel de l'Union nationale des taxis, qui dénoncent l'inscription du covoiturage sanitaire dans le projet de loi de financement de la Sécurité (PLFSS) 2024. L'article 30 du PLFSS prévoit en effet que si un patient refuse de partager avec un autre malade un taxi ou un véhicule sanitaire alors que son état de santé le permet, le remboursement des frais de transport sera diminué.
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Selon le gouvernement, cette mesure a permis d'économiser de 34 millions d'euros les dépenses de l'Assurance maladie. Elle permettrait également d'améliorer les besoins de transports et de réduire l'empreinte écologique, détaille Le Figaro.
Pourquoi les taxis manifestent-ils ?
De leur côté, les taxis craignent de voir les conditions des transports des patients se dégrader, car le conducteur devra récupérer différents patients dans différents lieux, ce qui pourrait augmenter le temps d'attente ou les obliger à faire des détours. Aussi, le système de réservation, qui devrait se faire via une plateforme, inquiète les conducteurs de taxis, qui ont peur d'être désavantagés par rapport aux entreprises sanitaires, explique Le Parisien.
Quelles sont les villes concernées par des difficultés de circulation ?
La circulation a été difficile dans plusieurs grandes villes françaises ce matin. Des actions sont en cours à Lille et dans les Hauts-de-France, avec des opérations escargot dans toute la région. Avignon, Toulouse, Bayonne, Bordeaux, Paris, Pau, Caen, Lyon... ont également été concernées par des perturbations.
La situation a aussi été particulièrement compliquée à Marseille, où plus de 700 taxis sont en grève ce lundi. Une opération escargot a eu lieu dans de nombreux quartiers de la cité phocéenne.
Bison Futé comptabilisait plus de 1.000 kilomètres d'embouteillages ce lundi matin à 9 heures.