Pour les collégiens et les lycéens, dès 11 ans, les masques seront obligatoires, mais pas gratuits. Le gouvernement a tranché en ce sens mardi et la décision doit être validée ce mercredi matin en conseil des ministres. La mesure était pourtant réclamée par toute l'opposition et jusque dans les rangs de la majorité. "C'est une décision qui nous semble vraiment incompréhensible", a réagi Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, un syndicat de professeurs du secondaire, mercredi au micro d'Europe 1.
"Ça ne se traduit pas par des actes"
"On a d'un côté un gouvernement, et notamment un ministre de l'Education nationale, qui se targuent de prendre des mesures sociales, de sécuriser la rentrée et d'être à l'écoute des familles. Et de l'autre côté, on voit que ça ne se traduit pas dans les actes", a-t-elle ajouté.
Car pour Sophie Vénétitay, "puisque les masques ne sont pas fournis aux familles, ils vont peser très lourd dans leur budget". La syndicaliste dénonce également une forme de rupture de l'égalité entre les élèves. "Certains élèves vont peut être avoir des masques de la part de la collectivité territoriale et d'autres n'en auront peut-être pas", souligne-t-elle.
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Et de conclure : "Puisqu'on est dans le cadre de l'Education nationale, c'était bien au ministère, à l'Etat, de prendre en charge cette dépense-là pour que tous les élèves et toutes les familles soient traités de la même façon sur l'ensemble du territoire, dans tous les collèges et dans tous les lycées."