Des voyageurs qui s'entassent sur les quais, les yeux rivés sur les panneaux d'affichage pour éviter de passer Noël seuls. Ce jeudi soir, une partie des 200.000 usagers de la SNCF, privés de train en raison de la grève des contrôleurs, se sont massés à la gare routière de Bercy dans le 12e arrondissement de Paris.
Élise et son compagnon attendent leur bus pour mettre le cap sur La Roche-sur-Yon en Vendée. Le couple a été contraint d'acheter ses billets à la dernière minute et donc à prix d'or. "Là, le bus, on a dû rajouter 119 euros. C'est un peu cher pour un trajet en bus, mais en même temps, les locations de voiture, on n'en trouvait pas. Donc, c'était un peu le seul moyen de rentrer pour faire Noël avec notre famille. Donc, on a fait le choix de payer plus pour pouvoir rentrer", témoigne la jeune femme. Il faut dire que certaines compagnies ont vu leurs réservations bondir de 25% ces derniers jours.
"Je devais mettre trois heures, je vais en mettre six"
Pour les voyageurs, cela signifie des billets hors de prix et un temps de trajet rallongé. Layla va mettre deux fois plus de temps pour rentrer chez elle. "Je devais mettre trois heures, je vais en mettre six. Je vais arriver à minuit à Nantes, c'était un peu galère. Je devais arriver demain donc là je dois prévenir ma famille pour qu'ils viennent me chercher à minuit. Niveau organisation, c'est vraiment pas le plus simple", regrette-t-elle.
Malgré tout, ces voyageurs acceptent ces conditions difficiles. Notamment Thomas dont le Noël en famille n'était pas négociable. "Je vais chez ma famille pour Noël parce que sinon, je devais fêter Noël tout seul à Paris. Donc voilà, je n'ai pas trop le choix". Désormais, les usagers s'inquiètent pour leur trajet retour. Tous espèrent que leur train circulera bien comme prévu.