Fini le 18, le 17 ou encore le 15 pour la création d'un seul numéro d'urgence ? C'est le souhait de Patrick Pelloux. Le médecin urgentiste s'en est expliqué au micro d'Europe 1, chez Karl Zéro, mercredi.
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"Simplifier l'appel". En 2016, Le Point révélait que sur 29 millions d’appels passés au Samu, 4,6 millions n'avaient jamais été pris en charge par les plates-formes téléphoniques. Patrick Pelloux a une idée pour corriger ce dysfonctionnement : la création d'un seul numéro d'urgence. "Je pense qu'on peut moderniser considérablement les centres d'appels, notamment en faisant une meilleure coopération entre les services d'incendie et de secours des pompiers, et les Samus", affirme le professionnel de santé. Selon lui, il existe encore une grande marge de progression pour gagner en efficacité, notamment grâce à "des systèmes informatiques et de téléphonies ultramodernes qui permettent de simplifier l'appel".
L'exemple américain. Patrick Pelloux se base sur l'exemple des États-Unis avec le 911 et "des centres d'appels standardisés qui sont immenses". "Une loi fédérale fait qu'ils sont obligés de répondre au bout de deux sonneries", détaille le médecin urgentiste, "et si ça sonne plus de deux fois, l'État est responsable des conséquences de l'appel".
Patrick Pelloux avait déjà évoqué ce projet d'un numéro d'urgence unique après le décès de Naomi Musenga, dont l'appel au Samu n'avait pas été pris au sérieux. "J'ai écrit à Emmanuel Macron, il m'a répondu et c'en est resté là, comme tout le temps", déplore-t-il.