Grenoble, Roubaix, Tourcoing... La grogne policiers s'étend progressivement en France. À Nice ou à Marseille, les arrêts maladies en pagaille entravent les victimes dans leurs démarches pour porter plainte. Et le mouvement contamine désormais aussi la capitale.
"On a effectivement eu un mouvement qui est bien suivi" en région parisienne, note Angelo Bruno, secrétaire national délégué de la zone Île-de-France pour le syndicat Unité SGP Police, au micro d'Europe 1. "Les équipes sont en position d'attente, c'est-à-dire qu'on évite les initiatives, on ne sort que sur les interventions de police secours. Donc, ça laisse quand même un service minimum", poursuit le syndicaliste.
Vers un durcissement du mouvement ?
En cause : le placement en détention provisoire d'un policier de la BAC de Marseille, accusé d'avoir tabassé un jeune homme en marge des émeutes suite à la mort de Nahel, tué par un policier après un refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier à Nanterre. Invitée à répondre sur la question, la Première ministre Elisabeth Borne a joué la carte de la prudence, réaffirmant son soutien aux agents, mais aussi l'indépendance de la justice.
Le 3 août, la justice doit statuer sur le cas du policier marseillais, une décision attendue par les forces de l'ordre. Une remise en liberté, selon les syndicats de police, apaiserait la situation. Dans le cas contraire, la contestation pourrait prendre encore plus d'ampleur.