Les Montpelliérains se sont réunis en nombre en fin d'après-midi mardi sur la place de la Comédie en solidarité auprès la communauté juive après l'incendie de la synagogue de la Grande-Motte. Sur les coups de 19 heures, ils étaient toujours présents. Près de 1.500 personnes sont réunies au pied de l'Opéra à Montpellier pour tirer la sonnette d'alarme. C'est le cas de Michel Cohen qui déplore un climat de haine au quotidien.
"Il y a deux secondes, en arrivant, j'ai entendu des gens dirent 'ce sont toujours ces juifs, ils nous font chier'. C'est incroyable. Nous sommes révoltés. Il faudrait qu'on se montre et qu'on n'ait pas peur. Mais les juifs ont peur et ils ont besoin que qui se sache protégé par l'état et le gouvernement", estime-t-il.
"Il faut accepter de voir aujourd'hui la haine des juifs telle qu'elle est"
"Nos vies valent davantage que l'importation du conflit israélo-palestinien" est-il inscrit sur de nombreuses pancartes et c'est également le message que souhaite faire passer Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).
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"Il faut accepter de voir aujourd'hui la haine des juifs telle qu'elle est. Elle prend prétexte de la haine d'Israël, elle prend prétexte du conflit au Proche-Orient. Bien sûr, l'antisémitisme, malheureusement, c'est banalisé et ça se traduit statistiquement. En 2024, nous avons 887 actes antisémites sur le premier semestre, c'est-à-dire une hausse de 100% par rapport à la même période en 2023", déplore-t-il.
Après ce constat, quelles solutions à apporter ? Beaucoup estiment ici qu'un meilleur contrôle des dérives sur les réseaux sociaux serait une première piste à prendre en compte en urgence.