Plus de 3.000 élèves handicapés n'avaient pas d'accompagnant pour les aider à l'école le jour de la rentrée, soit 2% des 164.000 enfants ayant besoin d'un soutien, selon l'Éducation nationale. "Dans 98% des cas, les demandes d'accompagnement d'élèves en situation de handicap ont été pourvues dans les premiers jours de la rentrée", a déclaré le ministère de l'Éducation nationale, sans préciser l'évolution de cette proportion à la mi-septembre. Les chiffres définitifs, "consolidés au niveau national, sont attendus dans les prochaines semaines", a indiqué la même source.
Pour cette rentrée 2017, sur plus de 300.000 élèves handicapés scolarisés en milieu ordinaire, quelque 164.000 avaient besoin d'un auxiliaire de vie scolaire (AVS) ou d'un accompagnant d'élèves en situation de handicap (AESH), selon un communiqué du ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer publié fin août. Ainsi, 160.720 enfants (98%) avaient donc vu leur demande honorée et 3.280 étaient encore en attente.
Des "problèmes de recrutement indéniables". L'accueil en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap est une des promesses de campagne du président Emmanuel Macron. Au moment de la rentrée scolaire, la secrétaire d'État en charge des personnes handicapées, Sophie Cluzel, avait annoncé que "tous les besoins" pourraient être couverts, mais admis qu'il y avait "des problèmes de recrutement, indéniables". Pour couvrir ces besoins, estimés à 80.000 accompagnants, le gouvernement a budgété 50.000 contrats aidés d'AVS et 30.000 emplois d'AESH, 8.000 de plus qu'à la rentrée 2016.
Un chantier sur la rénovation du métier d'accompagnant ouvert à l'automne. À la différence de la fonction d'AESH, pérenne, le statut d'AVS, en contrat aidé, ne suscite pas les vocations car il est précaire et peu professionnalisé. Un "chantier de rénovation de la professionnalisation des accompagnants" sera débuté à l'automne pour tenter d'"améliorer le dispositif", avait également indiqué Sophie Cluzel.