Elles font partie de notre quotidien et elles n'en perdent pas une miette en France. Les caméras de surveillance se multiplient dans les espaces publics. Désormais, dans l'Hexagone, on compte plus de 60.000 caméras de surveillance. La promesse de la vidéosurveillance ? Lutter plus efficacement contre la criminalité. À Nice, une centaine de policiers municipaux surveillent les images des 4.000 caméras installées à travers la ville, l'œil bien ouvert pour repérer les vols et les agressions.
À 11 heures, au centre urbain de surveillance de Nice, un restaurateur signale aux policiers la conduite dangereuse d'un scooter sur le trottoir. "Il est passé devant moi il y a juste deux minutes", précise-t-il au téléphone. S'il n'y a rien d'alarmant a priori, le responsable du centre va tout de même vérifier les images sur les dizaines d'écrans devant lui.
"Ça nous a permis d'interpeller les auteurs"
"Lorsque l'on prend un appui vidéo ou autre, on se rend compte que la situation est des fois légèrement différente de ce qu'elle nous est décrite. Donc, il n'y a pas d'appel anodin", précise-t-il au micro d'Europe 1.
Policier depuis 20 ans, les caméras sont aujourd'hui indispensables pour lui. "On a aujourd'hui, l'émergence des vols des trottinettes. Et cette semaine, ça nous a permis d'interpeller les auteurs. Si nous n'avions pas eu les caméras, nous n'aurions pas eu peut-être d'auteurs interpellés", souligne le responsable du centre.
Des résultats en demi-teinte
Parmi les 4.000 caméras à sa disposition, certaines sont à vision thermique, d'autres peuvent zoomer à plus de sept kilomètres. Une technologie de pointe qui aide à combattre la délinquance au quotidien, selon cet autre policier. "On est à plus de 800 interpellations l'année dernière grâce aux caméras. Nos opérateurs arrivent à identifier les auteurs qui ensuite sont présentés devant l'OPJ".
Mais malgré ces résultats, il y a encore du pain sur la planche. La délinquance a augmenté de 5% dans la ville en 2022.