A quoi ressembleront nos assiettes en 2050 ? C'est la question à laquelle le CNRS a tenté de répondre à travers une étude publié en juin dernier et mené conjointement avec d'autres organismes de recherche. Alors que notre alimentation tient une part de responsabilité dans le dérèglement climatique, des changements d'habitude sont à prévoir.
La consommation de viande, par exemple, pourrait être trois fois moins importante qu'aujourd'hui. En 2050, nous pourrions également boire deux fois moins de lait. Nos assiettes contiendront donc plus de céréales, de légumineuses et de produits à base de soja. Concrètement, il s'agira de remplacer les protéines animales par des protéines végétales.
Une disparition progressive des produits transformés
Une large partie de nos importations seront ensuite remplacées par des productions nationales. "En 2050, on aurait une réduction importante du jus d’orange par exemple qui pourrait être remplacé par des jus à base de fruits locaux, pommes, poires, raisins etc… Et on aurait également un remplacement des boissons types café, cacao ou thé par des substituts. On peut penser par exemple à la chicorée qui pourrait remplacer les boissons excitantes.", indique Patrice Dumas, co-auteur de l’étude et chercheur au CIRAD, le Centre international en recherche agronomique pour le développement.
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Avec cette végétalisation de nos assiettes et la consommation d'aliments locaux et de saison, les produits transformés vont petit à petit disparaître de notre régime alimentaire. Les Français mangeront davantage de produits crus, marinés, cuits à basse température, stockés en conserve, en bocaux ou encore séchés.