Pôle emploi expérimente depuis juin un dispositif d'accueil pour les demandeurs d'emploi sourds et malentendants, qui leur permet de communiquer avec leur conseiller en langue des signes, selon un document transmis aux syndicats de l'établissement public et consulté vendredi par l'AFP.
Une application sur une tablette. Lorsqu'ils se rendent en agence, "avec ou sans rendez-vous", les demandeurs d'emploi sourds sont accueillis par un conseiller muni d'une tablette tactile. Grâce à une application, le conseiller et le demandeur d'emploi peuvent se connecter à une "plateforme de visio" (visioconférence) pour se mettre en relation avec un "interprète en langue des signes française", selon le document de la direction de Pôle emploi.
L'application permet également, si le demandeur d'emploi préfère, de communiquer grâce à la "transcription instantanée de la parole". Pour les personnes malentendantes, une autre modalité est prévue : une "boucle d'induction magnétique". Il s'agit d'un "système de transmission du son par induction magnétique", qui permet aux personnes appareillées "d'entendre directement et distinctement dans leur appareil auditif le son émis, sans les bruits ambiants et sans passer par les haut-parleurs".
Service en place avant la fin de l'année. Ces dispositifs, testés dans les agences de la région Hauts-de-France depuis le 19 juin, seront déployés progressivement dans toutes les agences de métropole et d'Outre-mer "à partir de la semaine du 13 novembre", "pour un bouclage des installations au 31 décembre", selon le document. En Outre-mer, le service d'interprétation en langue des signes ne sera toutefois accessible, "dans un premier temps", que "sur les plages horaires d'ouverture des agences en métropole".
Pôle emploi estime "autour de 7.000 à 8.000" le nombre de demandeurs d'emploi déficients auditifs, a indiqué la direction de l'opérateur aux syndicats, selon un compte-rendu rédigé par la CFE-CGC. Le "coût des tablettes" et de "l'accès au service" s'élève à "200.000 euros", mais pourrait faire l'objet d'un financement du Fonds social européen (FSE).