Au procès Bygmalion, Nicolas Sarkozy sera interrogé mardi après-midi. Ce sera la première fois que l'ancien chef de l'Etat assiste aux débats depuis l'ouverture de l'audience, le 20 mai. Dès le premier jour, son avocat Thierry Herzog avait tenu à expliquer au tribunal pourquoi, selon lui, son client n'avait pas sa place sur le banc des prévenus. Il avait indiqué que l'ancien président serait là quand on l'interrogerait. Rendez-vous fixé donc, à partir de 13h30, pour répondre aux questions des juges.
Contrairement aux treize autres prévenus dans ce dossier, Nicolas Sarkozy n'est pas poursuivi pour fraude, mais pour financement illégal de sa campagne de 2012. Avec ses 44 meetings, elle avait coûté plus de 42 millions d'euros, soit près du double du plafond légal de l'époque.
Un système frauduleux qui a profité au candidat
Mais au terme de l'instruction, les juges avaient conclu que si le président candidat avait incontestablement bénéficié de la fraude, il n'avait aucunement participé à la mise en place des fausses factures ayant permis à l'UMP de régler une partie des coûts. Toujours selon les juges d'instruction, rien n'indiquait que Nicolas Sarkozy avait été informé de l'existence de ce système.
D'ailleurs, au terme de plus de trois semaines de débats, le tribunal a toujours bien du mal à savoir qui a décidé de la mise en place de ce système frauduleux.