Producteur tabassé : Beaune assure qu'"il n'y aura aucune complaisance" à l'égard des policiers
Quatre policiers faisant l'objet d'une enquête de l'IGPN après la diffusion d'images du tabassage d'un producteur de musique à Paris ont été placés vendredi en garde à vue. "Il n'y aura aucune complaisance" à leur égard, promet sur Europe 1 Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.
Les images avaient fait le tour de la France jeudi. Quatre policiers ont été suspendus et placés vendredi en garde à vue en lien avec l'affaire Michel Zecler, ce producteur noir roué de coups dans l'entrée d'un studio de musique du 17ème arrondissement de Paris samedi dernier . "Il n'y aura aucune complaisance" envers ces agents, a promis Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, invité d'Europe 1.
"Le ministre de l'Intérieur a été très clair sur la position du gouvernement. Nous serons intraitables. Quand il y a des actes qui ne sont pas des actes policiers mais de délinquance, il faut les sanctionner. Il en va de notre responsabilité", souligne-t-il.
L'enquête sera "claire et complète"
Les fonctionnaires, dont la suspension à titre conservatoire a été prononcée jeudi, sont arrivés vendredi dans les locaux de l'IGPN, la "police des polices", où ils ont été placés en garde à vue. Le parquet de Paris a ouvert une enquête à leur encontre pour "violences par personne dépositaire de l'autorité publique" et "faux en écriture publique". Une investigation qui sera menée de façon "claire" et "complète", assure le secrétaire d'Etat. Il avertit toutefois : "Il ne faut pas tomber dans le travers où la police entière est entachée par cette affaire."
Ces derniers mois, de plus en plus de voix se sont élevées pour remettre en cause la compétence de l'IGPN, l'accusant justement de complaisance envers les agents faisant l'objet de ses enquêtes. Interrogé sur la question, Clément Beaune répond : "Je suis favorable en tant que citoyen à ce qu’on ouvre des pistes sur les modalités de contrôle, ou sur des inspections différentes. N'ayons pas peur d’ouvrir le débat. Mais il ne faut surtout pas se laisser enfermer dans l'actualité, aussi terrible soit-elle."