Transition de genre : «Au nom de quelques personnes qui regrettent, on ne peut pas empêcher une forme d'accession à ce que l'on est», affirme Sandrine Rousseau
Interrogée sur le rapport de la Haute Autorité de Santé, qui met en avant un accès gratuit à la transition de genre pour tous, à partir de 16 ans, Sandrine Rousseau a estimé au micro du Grand Rendez-vous que l'éventuel regret de quelques adolescents qui décident de changer de sexe ne prime pas sur les bénéfices du processus pour tous les autres.
La Haute autorité de santé souhaite rendre gratuit l'accès à la transition de genre pour tous à partir de 16 ans. C'est ce qui ressort d'un rapport en cours d'écriture par cette dernière. Invitée du Grand Rendez-vous Europe 1/Les Echos, Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, a été interrogée sur ce document, notamment sur l'âge de 16 ans préconisé, qui peut induire des regrets de la part des adolescents qui sautent le pas. Regrets d'autant plus grands que le processus est irréversible.
"Oui, il se peut qu'il y ait des personnes qui regrettent après", avoue Sandrine Rousseau, tout en précisant par ailleurs qu'elle n'a pas lu le rapport de la HAS. "Mais en fait, il y a un moment, on ne peut pas, au nom d'une ou deux personnes, ou quelques personnes, qui regrettent, empêcher véritablement une forme d'accession à ce que l'on est."
En outre, la députée affirme que "personne ne parle de tout permettre, l'HAS parle [dans son rapport] d'un accompagnement".