Rassemblement à Lille pour dire "stop aux féminicides"
Une centaine de personnes se sont rassemblées jeudi soir à Lille pour "rendre hommage" aux soixante femmes victimes de féminicides depuis le début de l'année.
Une centaine de personnes se sont réunies jeudi soir à Lille pour "rendre hommage aux soixante femmes tuées par leur compagnon ou ex" depuis le début de l'année et dire "stop aux féminicides", a constaté une journaliste de l'AFP.
Un féminicide tous les deux jours et demi
Le collectif la Maison des femmes, conjointement à plusieurs associations comme Osez le féminisme ou le Planning familial, avaient appelé à ce rassemblement, place de la République devant la préfecture, trois jours après l'enlèvement et le meurtre d'une femme dans la métropole lilloise , son ex-concubin étant le principal suspect. "Un homme a encore tué une de nos sœurs", "féminicides en augmentation : un tous les deux jours et demi", "silence, on tue", pouvait-on lire sur plusieurs pancartes, brandies par une vingtaine de militantes allongées au sol les unes contre les autres. Après une minute de silence, les participants ont entonné "l'Hymne des femmes", écrite dans les années 70 par des militantes féministes.
"Punir les coupables, secourir les victimes est nécessaire, mais ne plus avoir à craindre le pire devrait être l'enjeu d'une vie en démocratie digne de ce nom !", a lancé une représentante du collectif dans un mégaphone, dénonçant "l'insuffisance des mesures qu'impose un tel degré de délinquance extrême, encore trop banalisée". "Il ne s'agit ni de faits divers, ni de folie passionnelle, mais bien de marques de la domination masculine en vue de soumettre la liberté des femmes" et "il est urgent" de "mettre en oeuvre les déclarations et conventions" déjà signées par la France, a déclaré Françoise Carer, présidente de la Maison des femmes.
Action coup de poing des Femen plus tôt à Paris
Dans la matinée à Paris, une soixantaine de militantes du mouvement Femen ont brièvement investi jeudi matin la cour du Palais-Royal , pour "rendre hommage" aux soixante femmes "assassinées" depuis le début de l'année et dénoncer "l'indifférence du gouvernement".