La contestation contre la réforme des retraites reste forte. Les syndicats veulent un mardi noir avec des grèves dans tous les secteurs et des manifestations partout dans le pays. Ça a commencé dès ce lundi avec la mobilisation pour la première fois depuis le début du mouvement des chauffeurs routiers. Depuis ce lundi matin, les chauffeurs routiers sont principalement mobilisés près de Lille et Rouen et organisent des barrages filtrants.
Opérations de filtrage
Il s'agit d'un mouvement de contestation spécifique aux transports. Les chauffeurs routiers craignent la disparition du congé de fin d'activité, une sorte de pré-retraite qui leur permet d'arrêter de travailler à 57 ans. Avec la réforme, ça pourrait être 59 ans, soit deux ans de plus.
"Participer à des manifestations, porter un drapeau et traverser des villes, ce n'est pas notre truc. Notre truc, c'est bien d'être sur les routes pour faire des opérations de filtrage. On arrête les camions, on discute avec eux cinq minutes. On perturbe la circulation, c'est sûr. Mais on essaie de laisser les citoyens circuler assez facilement", détaille Bruno Lefebvre, le secrétaire adjoint et FO route dans le Nord, présent ce lundi sur le filtrage routier à Lesquin, près de Lille.
Le gouvernement "ne sera peut-être pas aveugle quand il verra que la circulation et l'économie sont bloquées"
"On est sur une semaine d'action donc on est parti pour plusieurs jours. Quand on met des millions de personnes dans la rue, sur des manifestations, le gouvernement est sourd, donc là, il ne sera peut-être pas aveugle quand il verra que la circulation et l'économie sont bloquées", ajoute-t-il.
Et ce mardi, des nouveaux barrages routiers et des opérations escargot sont prévus, notamment à Marseille, Toulouse, Bordeaux ou encore Orléans.