Mobiliser, tel est le maître-mot des syndicats qui comptent bien mettre la pression sur le gouvernement pour cette première journée de manifestation contre le projet de la réforme des retraites. Pour ce jeudi déterminant, toutes les stratégies sont bonnes pour occuper le pavé et faire du chiffre. Tour d'horizon des dispositifs mis en place.
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Se mettre en grève une heure
Se mettre en grève sans pour autant perdre une journée de travail, c'est ce qui est proposé aux salariés du CHU de Nantes. "On peut déposer une heure de grève, par exemple on appelle à la manifestation à 10h30, on pourrait imaginer qu'on pose deux heures entre 10h30 et 12h30. Le fait de pouvoir faire qu'une seule heure et n'avoir qu'une heure défalquée sur son bulletin de salaire, c'est aussi un plus", affirme Oliver Terrien, délégué CGT, au micro d'Europe 1.
Autre préoccupation des syndicats : la proximité. Dans le Rhône, par exemple, deux rassemblements sont organisés. "C'est pour que ça soit le plus massif possible. Le fait d'avoir aussi un cortège à Villefranche pouvait être cohérent, mais par contre, on a calé les horaires pour pouvoir permettre aux gens éventuellement de faire les deux. Certains feront cortège à Lyon le matin et iront à Villefranche l'après-midi", explique Sonia Pacot, responsable départementale de la CFDT.
Organiser une manifestation tardive
L'une des autres stratégies des syndicats pour soulever les foules est d'organiser des manifestations plus tardives que d’habitude comme à Libourne où le rendez-vous est donné à 17h30. "L'objectif est de permettre au maximum de gens de se rassembler", lance le secrétaire général de l’union locale CGT, Patrick Aubisse. La CGT qui espère voir déferler dans les rues plus d'un million de manifestants pour cette première journée de mobilisation.