Les deux principaux suspects dans l'affaire du réfugié afghantué par balle le 14 août à Colmar ont été mis en examen vendredi pour assassinat et placés en détention provisoire, a annoncé la procureure de la République de cette ville Catherine Sorita-Minard. Les deux jeunes de 17 et 18 ans ont également été mis en examen pour infractions à la législation sur les armes "en l'espèce un pistolet automatique, en réunion", a-t-elle précisé dans un communiqué. À ce stade de l'enquête, des "indices graves ou concordants" existent pour considérer qu'ils sont les "coauteurs" de cet assassinat, et non pas auteur et complice comme cela avait été avancé dans un premier temps, l'information judiciaire devant "déterminer plus précisément le rôle de chacun et si d'autres personnes sont impliquées".
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Toujours selon la procureure, les deux jeunes hommes, qui "présentent des antécédents judiciaires importants malgré leur jeune âge", avaient déjà été incarcérés sur décision du tribunal pour enfants. Leur cavale s'était prolongée pendant pratiquement dix jours jusqu'à leur interpellation mardi en milieu de journée à Sarcelles (Val-d'Oise) pour le premier et à Colmar, la nuit suivante, pour le second.
Tué d'une balle dans le thorax
En visite le 14 août chez des amis dans le quartier Europe de Colmar, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de la ville, Abdul Quayyeem Ahmadzai, réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax. Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il était en compagnie d'amis, il avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté avant de revenir avec d'autres personnes. Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et un coup de feu avait été tiré.
Le jeune Afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.