"90 établissements se sont lancés dans cette expérimentation" indiquait Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation nationale, la semaine dernière. Si l'expérience est essentiellement testée dans les écoles, plusieurs collèges et certains lycées se sont laissés tenter. C'est le cas dans les Hauts-de-France, au lycée professionnel Robert Desnos de Crépy en Valois. Les tenues qui coûtent environ 200 euros par élèves, sont fabriquées par une entreprise locale et sont financées par la région. Ce lundi, les élèves ont reçu leur premier lot, et dans les rangs, les avis sont partagés.
Un uniforme qui vise à gommer les différences sociales
Polos blancs avec l'insigne de l'établissement, sweat-shirt, veste zippée pour cet hiver, à peine quelques minutes après avoir reçu sa nouvelle tenue, Enola sort de la cabine d'essayage installée pour l'occasion, plutôt séduite par son nouveau look. "C'est bien, moi j'aime bien" dit-elle avant d'ajouter qu'avant "chacun avait sa façon de s'habiller" et "maintenant on est tous habillés pareil, c'est comme ça".
Un uniforme qui vise à gommer les différences sociales et à renforcer le sentiment d'appartenance au lycée professionnel, souligne le proviseur Hugues Roussel. "Ça vous permettra d'avoir le sentiment d'être fiers, d'être élèves de ce lycée d'enseignement professionnel, parce que c'est une voie d'excellence et que vous êtes d'excellents élèves", assure-t-il. Un sentiment partagé par Jean, un élève qui rêvait d'intégrer ce lycée. Selon lui, "ça resserre les liens" entre eux de "mettre tous ensemble le même uniforme" qu'ils soient "tous pareils et fiers de porter ces polos".
Bien que l'on soit loin du costume strict des institutions anglaises, Eton lui ne semble pas convaincu. À ses yeux, la tenue unique "enlève une certaine identité à la personne" et même si "ça prime l'égalité" il n'est "pas forcément pour". Mais le lycée l'assure, il se pliera au règlement et finira "peut-être par s'y faire".
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