"Une discussion franche". C'est en ces termes que Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa, a qualifié sa rencontre avec le Premier ministre Édouard Philippe, mercredi. Il était reçu, comme d'autres partenaires sociaux, lors d'un tête-à-tête pour tenter de faire avancer les négociations sur la réforme des retraites. "J'ai senti une écoute du Premier ministre et des signes d'ouverture, qui restent à confirmer", a-t-il indiqué au micro d'Europe 1.
"On a mis sur la table plusieurs dossiers"
Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa, est arrivé avec des propositions pour une réforme plus juste aux yeux de l'Unsa. "On a mis sur la table plusieurs dossiers, notamment pour les secteurs les plus impactés", indique-t-il, notamment "le besoin d'un chantier de pénibilité pour les salariés du public et du privé" ou encore "un petit coup de pouce au minimum contributif" que le syndicat souhaite porter à hauteur du Smic.
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L'âge pivot à 64 ans : "Une mesure paramétrique punitive"
Pour autant, il y a un point sur lequel Laurent Escure s'est montré inflexible : l'âge pivot, à 64 ans, proposé par le gouvernement. "Une mesure paramétrique punitive", selon lui. "Je le dis depuis toujours : un système par répartition doit être équilibré, mais il y a d'autres voies que de faire travailler plus longtemps les salariés", souligne le secrétaire général de l'Unsa. "Sur ce sujet précis, s'il n'y a pas d'inflexion du gouvernement, nous appellerons à des actions globales en janvier, (...) des journées de mobilisation", a fait savoir Laurent Escure sur Europe 1.
Jeudi, une autre réunion multilatérale doit se tenir, avec cette fois-ci tous les partenaires sociaux autour de la table en même temps, avec Édouard Philippe et le nouveau "Monsieur retraites" du gouvernement, Laurent Pietraszewski.