Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa.
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Guillaume Perrodeau , modifié à
Le secrétaire général de l'Unsa, Laurent Escure, était le premier reçu par le Premier ministre Édouard Philippe, mercredi, à l'occasion d'une journée de rencontres entre gouvernement et partenaires sociaux, pour tenter de trouver une issue au mouvement social contre la réforme des retraites.
INTERVIEW

"Une discussion franche". C'est en ces termes que Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa, a qualifié sa rencontre avec le Premier ministre Édouard Philippe, mercredi. Il était reçu, comme d'autres partenaires sociaux, lors d'un tête-à-tête pour tenter de faire avancer les négociations sur la réforme des retraites. "J'ai senti une écoute du Premier ministre et des signes d'ouverture, qui restent à confirmer", a-t-il indiqué au micro d'Europe 1.

"On a mis sur la table plusieurs dossiers"

Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa, est arrivé avec des propositions pour une réforme plus juste aux yeux de l'Unsa. "On a mis sur la table plusieurs dossiers, notamment pour les secteurs les plus impactés", indique-t-il, notamment "le besoin d'un chantier de pénibilité pour les salariés du public et du privé" ou encore "un petit coup de pouce au minimum contributif" que le syndicat souhaite porter à hauteur du Smic.

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L'âge pivot à 64 ans : "Une mesure paramétrique punitive"

Pour autant, il y a un point sur lequel Laurent Escure s'est montré inflexible : l'âge pivot, à 64 ans, proposé par le gouvernement. "Une mesure paramétrique punitive", selon lui. "Je le dis depuis toujours : un système par répartition doit être équilibré, mais il y a d'autres voies que de faire travailler plus longtemps les salariés", souligne le secrétaire général de l'Unsa. "Sur ce sujet précis, s'il n'y a pas d'inflexion du gouvernement, nous appellerons à des actions globales en janvier, (...) des journées de mobilisation", a fait savoir Laurent Escure sur Europe 1.

Jeudi, une autre réunion multilatérale doit se tenir, avec cette fois-ci tous les partenaires sociaux autour de la table en même temps, avec Édouard Philippe et le nouveau "Monsieur retraites" du gouvernement, Laurent Pietraszewski.