Les syndicats représentatifs de la SNCF n'appellent pas à la grève samedi, quatrième journée de mobilisation interprofessionnelles contre la réforme des retraites, mais enjoignent les cheminots "à participer aux manifestations sur tout le territoire", ont-ils annoncé lundi. A l'exception de l'Ile-de-France et de l'Occitanie, la plupart du pays sera en vacances samedi, premier jour de congés pour la zone B (Marseille, Nantes, Rennes, Lille, Strasbourg...). Les syndicats ont décidé de ne pas pénaliser les voyageurs et dénoncent "les polémiques démagogiques sur le droit de grève" lancées selon eux par le gouvernement.
"Le gouvernement commence déjà à fustiger les grèves et les blocages, pointant le chassé-croisé des vacanciers de février en espérant 'retourner' l’opinion publique", ont écrit la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots dans un communiqué commun. "C'est peine perdue et c'est un mauvais calcul!" ont-ils insisté.
"On ne va pas leur donner ce plaisir"
"On parle réforme des retraites et ils nous répondent durcissement du droit de grève. Ils voudraient rendre le mouvement impopulaire donc on ne va pas leur donner ce plaisir", a déclaré à l'AFP Fabien Dumas, secrétaire fédéral SUD-Rail. "Il y a aussi un deuxième objectif: économiser des jours de grève pour les salariés parce que là on est sur une course de demi-fond et par sur un sprint", a expliqué le secrétaire général de l'Unsa-Ferroviaire, Didier Mathis.
Une grève est déjà prévue mardi à l'appel de tous les syndicats du groupe public. La SNCF prévoit de faire rouler un TGV sur deux en moyenne et trois TER sur 10, soit une légère amélioration du trafic par rapport à la grève de mardi dernier. Mercredi, une autre journée de grève est prévue mais cette fois-ci à l'appel des seules CGT-Cheminots et SUD-Rail. L'ensemble des organisations syndicales ont prévu de se revoir pour envisager la suite de la mobilisation mercredi dans l'après-midi.