Le collectif "Médecins pour demain", soutenu par plusieurs syndicats (FMF, UFML, SML et Jeunes Médecins), attend plusieurs milliers de manifestants dans son cortège, qui doit partir du Panthéon vers 13h30 pour rallier le ministère de la Santé, où une délégation sera reçue. Ils réclament en premier lieu le doublement du tarif de base de la consultation, actuellement fixé à 25 euros. Le ministre de la Santé, François Braun, peut-il satisfaire cette demande ? Pour calmer la grogne, il était interrogé à ce sujet ce jeudi matin sur France 2.
Une situation "donnant-donnant"
"Je suis prêt à augmenter cette consultation dès lors que leurs besoins de santé des Français sont remplis. Tous les cinq ans, il y a ce qu'on appelle la négociation conventionnelle entre les syndicats de médecins et l'assurance maladie. Laissons cette négociation aller au bout, jusqu'à fin février", a-t-il déclaré.
"Et sur ce principe gagnant-gagnant, c'est-à-dire d'accord, on augmente la consultation, mais je veux que les 650.000 Français qui sont en maladies chroniques aient un médecin traitant parce qu'ils n'en ont pas actuellement. Je veux qu'on puisse avoir un médecin la nuit, le week-end. Je veux qu'on puisse dans la journée avoir accès à un médecin. C'est donnant-donnant", a ajouté le ministre de la Santé.
Le mouvement de contestation a été vertement critiqué par la Première ministre Élisabeth Borne, qui l'a jugé "vraiment pas responsable" car il a accru "les tensions sur l'hôpital" en période d'épidémies hivernales. La revendication centrale du collectif demeure le doublement du tarif de base de consultation pour créer un "choc d'attractivité" vers une médecine de ville en manque de bras, écrasée par les tâches administratives et qui ne séduit plus les jeunes.