Malgré l'augmentation réelle du taux de scolarisation des élèves handicapés, de nombreux enfants restent aux portes de l'école. Ainsi, alors que plus de 361.000 d'entre eux sont aujourd'hui accueillis en milieu ordinaire, selon les chiffres du gouvernement, près de 11.000 familles demeurent en attente d'un accompagnant pour leur enfant. Reconnaissant la persistance de "dysfonctionnements", la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel, invitée lundi d'Europe 1, rappelle toutefois que l'exécutif "est en train d'opérer une transformation vers l'école inclusive".
"Cette année, 50.000 élèves de plus ont eu un accompagnement", détaille la secrétaire d'État. "Bien sûr, il y a encore des dysfonctionnements", note-t-elle, avant d'assurer que "tant qu'il y aura des enfants qui n'ont pas d'accompagnants, nous serons mobilisés".
"Nous sommes en train de changer la donne"
"Nous devons pouvoir réussir cette scolarisation, ce grand enjeu du service public de l'école inclusive", martèle Sophie Cluzel, alors que 4.500 AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) ont été recrutés à la rentrée. Et si certains parents en attente d'accompagnants pour leur enfants regrettent un manque d'information et d'interlocuteurs, la secrétaire d'État assure que des cellules d'écoute sont mis en place "dans tous les départements, dans toutes les inspections académiques". "Il y a plus de 18.000 appels auxquels on a répondu", ajoute-t-elle.
Le gouvernement est "en train de changer la donne", dit encore Sophie Cluzel, afin que "l'enseignant ne soit plus seul et puisse être accompagné", et que "les accompagnants aient une vraie reconnaissance".