Jusqu'à 116 ans de prison aux États-Unis, c'est ce qu'encourt Sébastien Raoult, un jeune Français interpellé fin mai au Maroc. L'homme de 21 ans est accusé d'avoir volé des données de grandes entreprises américaines comme Microsoft, ce qui lui a valu une notice rouge d'Interpol. Le Français a été arrêté au Maroc pour le compte des Américains qui mènent l'enquête. Il était activement recherché par le Hezbollah, et les USA réclament désormais son extradition.
Une situation difficile à supporter pour le père du jeune homme, Paul Raoult. "Je demande à Madame la Première ministre (Élisabeth Borne) qu'elle se mette en relation avec les Américains pour arriver à trouver une solution", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Pourquoi la justice française ne demande pas d'extradition
"Peut-être, s'ils abandonnent les poursuites, la France pourra les juger en France. Il y a peut-être d'autres solutions", martèle le père du Français qui risque donc jusqu'à 116 ans de prison en cas d'extradition. Il poursuit : "Il doit y avoir une discussion. Le fond de l'affaire sera jugé, on demande qu'il soit jugé en France. Actuellement, dans cette situation-là, c'est une victime."
En réalité, la justice française ne fait pas de demande d'extradition et n'ouvre pas automatiquement une enquête dès qu'un auteur présumé est Français, ou parce que les faits auraient pour origine la France, et encore moins s'il n'y a pas de victimes françaises. Dans ces dossiers souvent transnationaux, tentaculaires, les enquêtes des autres pays dont sont originaires souvent les victimes sont bien avancées et déploient beaucoup de moyens, comme cela semble être le cas pour celles des États-Unis.