Encore 24 heures à tenir en lisière d'une pinède totalement brûlée pour le caporal Aurélie Ghighi, le visage et la combinaison maculés de suie. "Je finirai à 7 heures demain matin dans la fumée, les odeurs et les poussières. Ce n'est pas beau à voir, mais c'est le métier", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Une "vocation"
Depuis quatre ans maintenant, cette cadre dans l'aéronautique passe son temps entre son bureau et sa caserne de Sausset-les-Pins. "Il faut être organisé pour gérer justement ma journée, avec beaucoup de pression professionnelle. Et après, le soir, partir à la caserne pour prendre une garde. J'ai de la chance. Ma société, depuis peu, a mis à disposition des jours réservés aux pompiers volontaires. C'est beaucoup plus simple", confie-t-elle sur Europe 1.
Mais il faut ensuite organiser sa vie personnelle. "Mais déjà, il faut espérer que la famille accepte. Au début, ça a été compliqué pour mes parents que je ne sois pas là à Noël. Ce n'est pas évident. Mais les pompiers ne connaissent pas les jours fériés. Ils ne connaissent pas tout ça. Il faut leur faire comprendre et on y arrive finalement", poursuit la cadre dans l'aéronautique.
120 heures de garde par mois
En moyenne, la jeune femme assure 120 heures de garde par mois. "C'est pour ça qu'il y en a aussi qui ne tiennent pas le coup parce que les formations étaient trop difficiles pour faire la fête la veille de garde. Donc oui, c'est une vocation. Finalement, c'est la passion qui nous anime". Et pour le caporal Aurélie, cette passion se nourrit avant tout des leçons de vie qu'elle tire au quotidien.