Les conditions de travail des internes continuent de se dégrader. Pour faire entendre leur voix, une journée sans eux pourrait bien avoir lieu. L'intersyndicale nationale des internes en médecine appelle à la grève ce vendredi 28 avril pour dénoncer un mal-être général lié à leur statut. Les chiffres présentés par l'intersyndicale sont sans précédent : un interne sur quatre aurait des idées suicidaires et deux internes sur trois seraient en burn-out.
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Des semaines bien au-dessus du maximum légal autorisé
La présidente de l'intersyndicale nationale des internes, Olivia Fraigneau, raconte au micro d'Europe 1 la dureté de ce métier. "Ça m'est arrivé de travailler 26 jours d'affilée sans avoir une seule journée de repos à l'hôpital". Et lorsqu'elle ne se sent pas capable de prendre toute seule en charge un patient, des insultes à son encontre peuvent parfois arriver de la part de son supérieur. "Il disait que c'était à cause des gens comme moi qu'il y avait des patients qui mourraient", affirme-t-elle.
Ce mouvement de grève est un véritable "appel à l'aide de tous les internes de France pour dire que ce n'est plus possible de vivre et de travailler dans ces conditions", poursuit-elle. Le respect de leur temps de travail qui dépasse trop souvent 60 heures par semaine, soit 12 heures de plus que le maximum légal autorisé est l'un des points importants de leurs revendications.
Les internes réclament également une indemnité logement indexée sur le prix des loyers. Pour rappel, un interne touche en moyenne 6,40 € brut de l'heure. Une rémunération jugée trop faible au vu de leurs responsabilités et de leur formation. Les syndicats estiment qu'un interne sur trois pourrait faire grève ce vendredi.