Un bouton, présenté comme "anti-Bataclan", vient d'être installé dans six salles de concert de Nice. Le dispositif, mis en place par la mairie, doit permettre d'alerter au plus vite les forces de l'ordre en cas d'attaque terroriste.
"C'est un gain de réactivité". Au Palais Nikaïa, par exemple, l'un des principaux lieux d’événementiel de la région, dans lequel s'est rendu Europe 1, de petits boutons rouges, discrets, ont été répartis en plusieurs endroits. Si l'on appuie dessus, une alarme aiguë se fait entendre à l'autre bout de la ville, dans les bureaux de la police municipale. Sur un mur d'écrans s'affichent alors toutes les vidéos retransmises par les caméras de la salle de concert.
"C'est un gain de réactivité. Au Bataclan, les forces de police ne savaient pas ce qu'il se passait à l'intérieur. Là, elles peuvent avoir le son et l'image de la salle de spectacle et se faire une idée précise de ce qu'il se passe", commente sur Europe 1 Jean-Michel-Truglio, le patron de la police municipale.
"On n'est jamais tranquille". L'équipement, dont le coût n'a pas été dévoilé, est déjà mis en place dans certains commerces de la ville pour éviter les braquages. En tout cas, il "rassure" Gilbert Melkonian, le directeur du Palais Nikaïa, qui reconnaît que "le risque zéro n'existe toujours pas". "L'entrée est bien gardée et il est difficile de pouvoir pénétrer à pieds. Mais on peut toujours rentrer avec une voiture bélier, il y a toujours une possibilité. Cela a toujours un côté rassurant de savoir qu'il y a la prise en charge la plus rapide possible", insiste-t-il au micro d'Europe 1.
Le public, lui, ne semble toutefois pas encore rassuré. "On ne peut pas s'empêcher d'y penser. Ce dispositif, c'est bien. Mais on a l'impression qu'ils arrivent à tout. On n'est jamais tranquille", commente une mère de famille, à la sortie d'un concert samedi soir.