Une ambiance studieuse et feutrée s'empare de la BNU de Strasbourg ce jeudi soir. Pourtant, des dizaines d'étudiants y sont plongés dans leurs révisions alors que débute la période des examens. Un lieu pris d'assaut à l'image des trois autres bibliothèques étudiantes, actuellement ouvertes dans cette ville qui en compte pourtant une vingtaine. Et en raison du report de la rentrée au 9 janvier, l'université de Strasbourg est exceptionnellement fermée cette semaine afin de réaliser des économies d'énergie. Les factures d’électricité et de gaz devraient doubler en 2023 passant ainsi de 10 à 20 millions d’euros. Les étudiants doivent donc s'adapter.
"Les gens font la queue pour rentrer dans la bibliothèque"
Ce jeudi, les 700 tables disponibles à la BNU étaient presque toute occupées. "Quand on arrive à 9h le matin, les gens font la queue pour rentrer dans la bibliothèque, ce n’est pas habituel et c’est très difficile de trouver une place", raconte Sofiane, étudiant en médecine. Tom, en école d’infirmiers, confirme : "J’habite assez loin, à 30 minutes d’ici et je suis obligé de me lever plus tôt. Lundi, je suis venu à 10h et il n’y avait déjà plus de place, donc j’ai dû partir", soupire-t-il.
La BNU de Strasbourg est prise d'assaut ce jeudi
Europe 1/Mélina Facchin
Et pour ceux qui arrivent encore plus tard, la mission relève presque de l'impossible : "On a dû s’installer à la cafétéria", sourit Manon, étudiante en école d’ingénieurs et d’architecture. "Du coup, il y a du monde qui vient à la machine à café, c’est plus difficile de se concentrer", ajoute-t-elle.
"On est à 100% de remplissage de l’établissement"
Il est de tradition qu’en cette période de l’année, à l’approche des examens, les étudiants fréquentent massivement ces bibliothèques. Néanmoins, la situation actuelle se veut exceptionnelle, assure Florence Amsbeck, directrice adjointe de la BNU. Grâce à une application, elle peut suivre l’affluence de la bibliothèque en direct.
"Là, par exemple, on peut constater qu’on est à 100% de remplissage de l’établissement", confirme-t-elle en regardant son téléphone. "Et en ce moment, c’est tous les jours", assure-t-elle. "Même dans les espaces de repos, il y a des étudiants qui travaillent sur les fauteuils, les chauffeuses, voire même par terre. On dépasse largement notre capacité d’accueil". Les étudiants espèrent un retour à la normale dès lundi 9 janvier, jour de réouverture de l’Université de Strasbourg, qui sera à nouveau exceptionnellement fermée pendant une semaine en février, toujours pour ces mêmes raisons énergétiques.