«Concentrer les moyens et agir» : dans le Bas-Rhin, le «plan d'action pour renforcer la sécurité du quotidien» se met en place
En déplacement dans la Drôme ce vendredi, où il a présenté son "plan d'action pour renforcer la sécurité du quotidien", Bruno Retailleau a sollicité tous les préfets de France pour adapter les opérations aux spécificités de chaque territoire. Dans le Bas-Rhin, le préfet Jacques Witkowski prend les choses en main.
Après la proposition de loi contre le narcotrafic, votée au Sénat à la fin du mois de janvier, et le plan contre la criminalité organisée, lancé dans 25 villes la semaine dernière, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, veut s'attaquer à la petite délinquance, celle qui pèse au quotidien sur les Français. Le dispositif, présenté dans la Drôme ce vendredi matin, est censé être décliné à l'échelle locale. Illustration dans le Bas-Rhin.
Police, maires, justice... Tous mobilisés
À Strasbourg, les habitants décrivent des situations insoutenables, rendant la vie impossible. Depuis quatre ou cinq ans, Ludovic ne reconnaît plus son quartier, celui de la gare de Strasbourg. "Des trafics lourds avec des circulations de voitures qui viennent s'approvisionner pour acheter de la drogue et ainsi de suite ; de l'alcoolisation, des gens qui squattent, qui jettent des déchets par terre, qui hurlent, qui se battent", décrit ce dernier avec une pointe d'agacement.
Christian, un autre riverain, a même été violemment agressé en rentrant chez lui. "Agression bestiale : je me suis retrouvé avec trois fractures au visage, une lourde opération chirurgicale et encore aujourd'hui, j'en subis des séquelles physiques et psychologiques".
C'est pour lutter contre cette délinquance que le ministère de l'Intérieur lance des plans d'action pour renforcer la sécurité du quotidien dans chaque département. L'idée est de cartographier les quartiers les plus sensibles et ensuite de travailler main dans la main avec tous les services de l'État, explique au micro d'Europe 1 le préfet du Bas-Rhin Jacques Witkowski.
"Police, gendarmerie nationale, les maires, bien évidemment la justice, les forces des douanes. L'idée, c'est un audit, en tirer des conclusions, concentrer les moyens et agir", relate-t-il alors qu'une interpellation est en cours au même moment. Et la lutte contre le trafic de drogue apparaît comme la priorité numéro 1. L'année dernière, rien que dans le Bas-Rhin, 1.2 tonne de stupéfiants a été saisie.