La faculté parisienne de Tolbiac, qui dépend de l'université de Paris I, a voté mardi en assemblée générale le "blocage illimité", dans le cadre du mouvement contre la nouvelle loi sur l'entrée à l'université, considérée comme de la sélection par ses opposants.
Un blocage illimité voté à 497 voix contre 407. Ce blocage a été voté à 497 voix pour, a indiqué le service de presse de l'université Panthéon-Sorbonne, alors que 407 personnes étaient contre. Quelque 900 personnes s'étaient déclarées pour un blocage, mais pas forcément illimité, lors de cette AG qui a rassemblé un gros millier de personnes.
"On va continuer de bloquer jusqu'au retrait du projet de loi et on demande à la direction de mettre 10 sur 20 à tout le monde aux partiels", a indiqué une étudiante. Les examens démarrent début mai. Antoine, un jeune présent à l'AG, raconte qu'il y avait "énormément de monde". "Ils ont voté le blocage illimité, jusqu'à la fin de l'année", déclare-t-il.
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Le site Tolbiac-Pierre-Mendès-France de Paris-1 est occupé depuis le début de la semaine dernière par des opposants à la loi sur les nouvelles modalités d'accès à l'université, la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants). La direction a dit privilégier "le dialogue" et devrait rencontrer mercredi les organisations étudiantes et professionnelles, "pour essayer de trouver une solution". Elle a fermé ce mardi le site de Saint-Charles (école des arts de la Sorbonne), "par précaution".
Le site Saint-Denis de Paris 8 bloqué "pour la première fois". En région parisienne, est également bloqué le site Saint-Denis de Paris-8, "pour la première fois" depuis le début du mouvement, a indiqué l'université Vincennes-Saint-Denis. Ailleurs en France, le mouvement de protestation contre la réforme Vidal, qui modifie les conditions d'accès aux études universitaires, a notamment touché ces derniers jours l'université Paul-Valéry de Montpellier, Jean-Jaurès à Toulouse, le campus de la Victoire à Bordeaux, ou encore la faculté de lettres de Nancy.
La fac de droit de Montpellier réouverte. Mardi, la faculté de droit de Montpellier, fermée depuis de violents incidents qui ont abouti à la mise en examen du doyen et d'un professeur, a rouvert sous haute surveillance. L'université Paul-Valéry (sciences humaines, lettres, langues, arts), elle aussi à Montpellier, est, elle, bloquée "pour une durée illimitée".