Vaisselle réutilisable : les fast-foods ne respectent pas forcément la loi
À Strasbourg, le Parlement européen veut fixer de nouveaux objectifs en matière d'élimination des emballages à usage unique. La France tente de montrer l'exemple en la matière avec l'interdiction de la vaisselle jetable dans les fast-foods. Une mesure qui n'est pas toujours respectée, loin de là.
C’est obligatoire depuis le 1er janvier 2023. La restauration rapide n’a plus le droit de servir de gobelets en carton, de frites dans des sachets ou de nuggets dans des barquettes, pour les consommateurs en salle. En ce moment, à Strasbourg , le Parlement européen veut fixer de nouveaux objectifs en matière d'élimination des emballages à usage unique. Une mesure qui n'est pas toujours respectée en France.
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La loi est peu respectée
Exemple en plein cœur de Paris , Yanis, habitant de la capitale, s’est rendu dans une célèbre enseigne américaine de frites et burgers. Le contenu de son plateau, il l’a jeté à la poubelle. "Comme d'habitude, comme tout le monde", a-t-il déclaré au micro d’Europe 1. "On n'a pas du tout utilisé de vaisselle réutilisable, c'était que des emballages en carton jetables", ajoute Léane. Cette marque de fast-food fait pourtant partie des bons élèves, 5% seulement de ses restaurants utilisent du jetable, faute de place pour des machines à laver, d'après l'entreprise. Mais pour l'ONG Zero Waste France, toutes enseignes confondues, cette loi est peu respectée.
"Nous allons très régulièrement vérifier dans les restaurants l'application de la loi. Nous l'avions fait de manière systématique d'ailleurs, en visitant 300 restaurants en janvier, nous avions observé que plus de la moitié des restaurants ne respectaient pas la loi. Il n'y a pas de sanction. Il est vraiment temps que le gouvernement s'y mette et impose tout simplement le respect de la loi", a rapporté Charlotte Soulary, porte-parole de Zero Waste France.
Le gouvernement assure que les contrôles menés cette année ont avant tout une visée pédagogique. Les sanctions tomberont à partir de l'année prochaine, à raison de 1.500 euros d'amende par jour.