1:37
  • Copié
Wilfried Devillers / Crédit photo : QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Un nouveau rassemblement a eu lieu ce vendredi devant la mairie de Courbevoie en soutien à cette jeune fille de 12 ans, violée et agressée parce que juive. Choqués, les participants évoquent notamment leur sidération devant le très jeune âge des agresseurs.

Six jours après le viol d'une jeune fille de 12 ans par trois jeunes garçons au motif qu'elle était juive, un rassemblement était organisé en fin de matinée à Courbevoie, dans cette ville des Hauts-de-Seine où le drame a eu lieu. Près de 200 personnes se sont rassemblées devant la mairie où le maire, Jacques Kossowski, a pris la parole pour dénoncer "un acte ignoble" et saluer le "courage" de la jeune victime qui a "osé parler".

"C'était normal qu'aujourd'hui, on se rassemble pour dire non à l'antisémitisme. Cette jeune fille de 12 ans sera marquée à vie, elle ne pourra pas oublier cela. Elle a été marquée dans sa chair", a ajouté l'édile. Dans la foule, deux femmes s'enlacent, visiblement choquées. Louise vit à Courbevoie, à quelques centaines de mètres du square où la jeune fille a été prise à partie par ses agresseurs. "Les mots me manquent tellement... Une enfant de 12 ans qui se fait violer parce qu'elle est juive, qui se fait insulter. Bien sûr qu'il faut lui rendre hommage, rendre hommage à la famille et montrer que l'antisémitisme est grandissant en France".

"En tant que parents, on a une responsabilité" 

Une autre participante au rassemblement évoque, elle aussi, sa sidération et se demande comment des jeunes de 12 et 13 ans ont pu commettre de tels actes et tenir de tels propos antisémites. "Je ne comprends pas comment des jeunes de cet âge-là peuvent avoir autant de haine et de violence. Dans leurs propos surtout. Et je me dis que nous, en tant que parents, on a une responsabilité par rapport à ça pour justement éviter ce genre de violence".

La fin du rassemblement a été marquée par un incident avec une femme qui s'est invitée sur le parvis, vêtu d'un keffieh, signe de provocation pour la communauté juive.