Ses larmes après le titre olympique de son frère, en 2012, avaient été l'une des images des Jeux de Londres. Trois ans plus tard, Laure n'a pas pu immédiatement tomber dans les bras de Florent, lundi, après son premier titre mondial. Et pour cause, elle était plusieurs mètres plus haut, au micro de France Télévisions, pour commenter la course. "J'étais tellement concentrée que je n'arrivais pas à parler", a confié la championne olympique d'Athènes (400 m) au micro d'Europe 1 dans "Le grand direct des médias". "Sur un 50 m, c'est difficile de commenter à deux, j'étais très, très émue de la performance de mon petit frère et donc j'ai préféré garder ça pour moi. C'est stressant parce que c'était un 50 m papillon, et qu'il n'était pas sûr de lui. Sur une course comme celle-ci, soit il passe au travers, soit il fait premier et champion du monde."
Laure Manaudou livre ses impressions après le titre mondial de son frère :
"Ravie qu'il fasse cette carrière-là." Et il a fait premier, devenant le septième nageur français champion du monde, dix ans après sa sœur. Désormais champion olympique, champion du monde et triple champion d'Europe (en ce qui concerne seulement le grand bassin), Florent nage dans le sillage de Laure. Pas de quoi pour autant susciter la moindre jalousie. Bien au contraire.
"Ce serait quand même bizarre d'être jalouse de son frère, donc je suis ravie qu'il fasse cette carrière-là, et j'espère qu'il en fera une plus belle que moi", a souligné la native de Villeurbanne. Son frère, qui visera encore une médaille d'or sur 50 m (séries vendredi), ne veut pas lui non plus opposer les Manaudou. "J'essaie de faire mon propre parcours, elle a eu beaucoup de médailles, je vais essayer d'en avoir beaucoup aussi, mais je n'ai pas trop envie de faire la comparaison", a-t-il souligné lundi. Reste qu'avec ce premier titre mondial, il semble enfin avoir imposé son prénom. "Oui, aujourd'hui, c'est Florent, à moins que ma sœur ne recommence à nager, mais je ne pense pas", a souri le nouveau géant de la natation française.
Retrouver Philippe Lucas, "c'est sympa". Recommencer à nager ne semble effectivement pas faire partie des plans de Laure, elle qui connaît à Kazan sa première expérience de consultante. Elle commente aux côtés d'Alexandre Boyon et de son ancien mentor, Philippe Lucas. "C'est sympa, ça nous permet de renouer les liens qu'on avait avant et de passer du temps ensemble", a souligné la championne française, qui a également insisté qu'elle ne faisait pas ça pour l'argent mais parce qu'elle "avait envie de le faire". Ce n'est pas la première expérience de Laure Manaudou à la télévision. En 2013, elle avait été membre du jury de l'émission "Splash : le grand plongeon" sur TF1.