L'ex-international de football Tony Vairelles, en détention depuis cinq mois, a été remis en liberté mardi, vers 18h30. Il reste mis en examen pour tentative d'assassinat après une fusillade survenue à la sortie d'une discothèque de la banlieue de Nancy, fin octobre.
"J'ai envie de dire beaucoup de choses. Je suis heureux de retrouver ma famille. Etre séparé de mes proches, c'est ce qu'il y a de plus dur", a déclaré le footballeur devant les portes de la maison d'arrêt de Metz.
Vairelles est "heureux d'avoir retrouvé sa famille" :
Interrogé sur ses cinq mois de détention, Tony Vairelles a estimé qu'il s'agissait d'une "injustice". "Je suis heureux que la justice ait pu ouvrir les yeux", a-t-il ajouté. Tony Vairelles, 38 ans, avait été placé en détention provisoire avec ses trois frères Fabrice (40 ans), Giovan (20 ans) et Jimmy (30 ans), le 25 octobre 2011.
Trois videurs mis en examen
Les frères Vairelles sont suspectés d'avoir blessé par armes à feu trois vigiles d'une discothèque d'Essey-lès-Nancy dans la nuit du 22 au 23 octobre, ce qu'ils ont toujours nié. Selon l'accusation, Jimmy et Giovan ont été expulsés de la discothèque après une altercation, puis sont revenus armés avec Tony et Fabrice. Ils auraient alors ouvert le feu sur les portiers. Fin janvier, l'affaire avait connu un rebondissement avec la mise en examen des trois portiers pour violences avec armes.
Les videurs sont soupçonnés d'avoir utilisé des bombes lacrymogènes ainsi qu'une matraque en acier à l'extérieur de l'établissement contre les frères Vairelles. Devant le juge d'instruction, les vigiles sont revenus sur leurs déclarations initiales, en affirmant que seuls Tony et Fabrice portaient une arme, et avaient dédouané Giovan et Jimmy. Ces derniers avaient alors été remis en liberté, respectivement le 22 février et le 7 mars. Tony Vairelles reste placé sous contrôle judiciaire et il lui est interdit d'entrer en communication avec ses frères ou de sortir la nuit. "Il existe des indices graves et concordants de sa participation à des faits de tentatives d'assassinats", ont rappelé les magistrats.