Chantal Jouanno : "Les fan-zones ? Mauvaise idée dans le contexte actuel"

Sur Europe 1, Chantal Jouanno s'est clairement exprimée contre les fan-zones.
Sur Europe 1, Chantal Jouanno s'est clairement exprimée contre les fan-zones. © EUROPE 1
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T.M. , modifié à
Invitée d’Europe Nuit, Chantal Jouanno, sénatrice UDI de Paris et ancienne ministre des Sports, a fait part de ses craintes en matière de sécurité, à quatre jours de l’Euro.
INTERVIEW

Alors que l’Euro 2016 débute vendredi, Chantal Jouanno, sénatrice UDI de Paris et ministre des Sports sous Nicolas Sarkozy, craint que la compétition ne soit perturbé pour des raisons sociales et/ou sécuritaires.

"On a forcément des craintes". "J’entendais le ministre des Sports qui disait qu’il n’y avait pas de menace spécifique aujourd’hui sur l’Euro et les fan-zones. Il ne faut pas nous prendre pour des idiots. On a reconduit l’état d’urgence une troisième fois. Si on l’a fait, c’est qu’il y a des menaces qui pèsent sur la France. Sinon, il ne fallait pas le reconduire. Quant aux mouvements sociaux, il faudrait que les syndicats arrêtent de prendre en otage la France et les grands événements pour essayer de faire passer leurs velléités avant même l’intérêt général. On a forcément des craintes. Ce serait totalement irresponsable de ma part de dire l’inverse", avance-t-elle sur Europe 1.

Entendu sur europe1 :
On a forcément des craintes. Ce serait totalement irresponsable de ma part de dire l’inverse.

"Les fan-zones ne s'imposent absolument pas". Ce qui cristallise par-dessus tout ses craintes ? Les fan-zones. "Mauvaise idée dans le contexte actuel", lance Chantal Jouanno. "Les forces de sécurité ont été prises par des manifestations d’une violence extrême, par le problème des inondations, par l’état d’urgence, et maintenant les fan-zones. On a eu combien d’événements sportifs sans fan-zones ? Les fan-zones ne s’imposent absolument pas pour que l’Euro soit une grande fête du sport, une fête populaire. C’est créer un problème, surtout dans un pays qui vient de voter pour la troisième fois l’état d’urgence. C’est caricatural et incompréhensible."