Les athlètes en situation de handicap vont entrer en scène ce jeudi pour la première journée de compétition paralympique à Paris, avec des médailles en jeu dans plusieurs sports, dont le para-cyclisme et la para-natation où des Français pourraient briller. Cette première journée de compétition démarrera dès 8h30 à l'Arena porte de la Chapelle, dans le nord de la capitale, avec des phases éliminatoires de para-badminton, au lendemain de la cérémonie d'ouverture orchestrée place de la Concorde, par le directeur artistique Thomas Jolly.
Boccia et goalball, deux disciplines propres aux Paralympiques
Para-tir à l'arc, basket fauteuil, volley-assis... Le programme s'annonce dense, avec aussi bien des sports individuels que collectifs. Le public pourra également découvrir dès jeudi des sports qui ne possèdent pas d'équivalent olympique, comme la boccia, qui s'apparente à la pétanque ou le goalball, sport collectif de ballon réservé aux personnes déficientes visuelles.
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Il va retrouver "les mêmes ingrédients que pour les Jeux olympiques", a promis récemment le patron du Comité d'organisation, Tony Estanguet. A savoir, des performances sportives réalisées par des "athlètes incroyables" et "des sites extraordinaires", parmi lesquels le Champ-de-Mars et l'esplanade des Invalides. Au total, quelques 4.400 sportifs, originaires de 182 délégations, vont s'affronter dans plus de 500 épreuves pendant les 11 jours de compétition paralympique.
L’équipe de France de rugby-fauteuil sur les traces des coéquipiers d’Antoine Dupont
Dès cette première journée, des médailles sont en jeu en para-cyclisme, para-natation, para-tennis de table et para-taekwondo. La France a des chances de briller dès la toute première médaille distribuée dans ces Jeux paralympiques, au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Ce sera pour le 500 mètres contre la montre femmes, pour les catégories C4 et C5 (amputation tibiale ou d'un membre supérieur), avec Marie Patouillet. En 2021, à Tokyo, elle avait remporté le bronze sur la même compétition.
En cas d'échec, une nouvelle chance de médaille française suivra avec Alexandre Lloveras, cycliste dans la catégorie malvoyant, et son guide Yoann Paillot sur la poursuite individuel. Il avait terminé cinquième à Tokyo.
En rugby-fauteuil, les Bleus débutent la compétition dans l’Aréna du Champs-de-Mars et espèrent imiter les coéquipiers d’Antoine Dupont, champions olympiques de rugby à VII. Les Français doubles champions d’Europe affrontent dans l'après-midi le Danemark, et ils ont fait le plein de confiance avant ces Jeux, confirme l’entraineur William Ybert. "On est vraiment content d’avoir pu se préparer de cette façon même si on sait que pour les Jeux, avec une telle ferveur, ce sera un ton au-dessus. Il faudra le gérer mais on confiance en nous !", affirme-t-il à Europe 1.
Dans la soirée, les sportifs tricolores pourraient s'illustrer en para-natation : Alex Portal devrait s'aligner pour la finale du 100 m papillon en catégorie S13 réservée aux malvoyants et Ugo Didier sur celle du 400 m nage libre en catégorie S9, dédiée au handicap physique. L'un a raflé trois titres de champion du monde l'été dernier, l'autre a ramené quatre médailles d'argent. Du côté des nageuses, les performances d'Emeline Pierre en 50 m nage libre (catégorie S10) et d'Agathe Pauli en 400 m (catégorie S9) nage libre seront également à suivre.
La France présente pour la première fois dans toutes les disciplines
En para-taekwondo, discipline réservée aux sportifs atteints d'un handicap physique qui se déroulera dans l'écrin du Grand Palais, le Français Bopha Kong pourrait monter sur le podium dans les moins de 58 kilos (catégorie K44), après avoir terminé quatrième à Tokyo en 2021. Dans ce sport, le parcours de Zakia Khudadadi dans les moins de 47 kilos (catégorie K44) devrait également être scruté. Cette taekwondoïste d'origine afghane a fui son pays après le retour au pouvoir des Talibans en 2021 et a obtenu l'asile en France. Elle va toutefois concourir sous la bannière de l'équipe des réfugiés.
Pour la première fois, la France sera présente dans toutes les disciplines à l'affiche, avec une délégation composée de 237 para-athlètes, de 33 ans de moyenne d'âge, dont 34% de femmes. "On va vibrer, on va rêver, vous aurez des médailles tout au long de la journée", a avancé Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF).
Sur l'ensemble de la compétition, la France espère décrocher une vingtaine de médailles d'or, soit le double de ce qu'elle avait obtenu à Tokyo. Cela lui permettrait de se hisser dans le top 8 du classement des nations les plus médaillées. Le public devrait être au rendez-vous pour suivre ces exploits: sur les 2,5 millions de billets mis à la vente en octobre, 2 millions ont trouvé preneurs, une dynamique renforcée par l'effet JO.