L'Argentine, son président Mauricio Macri et sa légende du football Diego Maradona en tête, n'abdiquent pas : ils veulent convaincre Lionel Messi, usé par les critiques et les déceptions à répétition, de reprendre sa carrière internationale.
De la critique... à la supplication. Maradona, qui ne l'a pourtant jamais ménagé, a supplié le fils prodigue de revenir pour la prochaine échéance, la Coupe du monde 2018 en Russie. "Messi doit rester en sélection, il faut qu'il reste ! (...) Il doit aller en Russie pour être champion du monde", a espéré le champion du monde 1986 sur le site du quotidien La Nacion. Avant cette funeste finale de la Copa America 2016 perdue face au Chili qui a décidé Messi à mettre un terme à sa carrière internationale, Maradona avait adopté un tout autre ton, presque menaçant. "Si nous perdons, qu'ils ne rentrent pas !", avait lancé l'ancien emblématique n°10 de l'Albiceleste.
Un coup de téléphone de Macri. Dans un pays où le football est roi, le président Mauricio Macri lui-même est aussi intervenu dans ce qui est en train de devenir une affaire d'État. Il a décroché son téléphone pour demander personnellement à la star de revenir sur sa décision de tourner le dos à l'équipe d'Argentine, prise après une nouvelle défaite dimanche en finale de la Copa America. "Il lui a dit qu'il ressentait de la fierté devant les performances de l'équipe et lui a demandé de ne pas écouter les critiques", a expliqué un porte-parole du gouvernement.
#NotevayasLeo. Maintenant qu'il a décidé de tourner la page de sa carrière internationale à tout juste 29 ans, Messi, rentré lundi soir à Buenos Aires avec ses coéquipiers, se découvre des admirateurs, même dans la presse de son pays. "Ne pars pas", a lancé le journal sportif Olé, alors que le quotidien La Nacion se sentait "l'âme vidée". Sur les réseaux sociaux, des Argentins lui font des déclarations enflammées: "Perdre des finales fait partie du sport, mais te perdre toi, c'est la défaite la plus douloureuse de toutes", écrivait ainsi un supporter, Fede Ruiz, sur Twitter, où le mot-clé #NotevayasLeo (Ne t'en vas pas Leo) était très populaire.