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Cyrille de la Morinerie / Crédit photo : Ralf Ibing / firo Sportphoto / dpa Picture-Alliance via AFP , modifié à
Un peu plus d'un mois après son lancement, la plateforme britannique DAZN, qui a acquis les droits de diffusion de la Ligue 1, peine toujours à convaincre les fans. Ces derniers dénoncent des tarifs trop élevés et pointent aussi du doigt le ton et le style des intervenants.

C'est LE principal grief des supporters contre DAZN, le nouveau diffuseur de la Ligue 1. Les tarifs proposés sont jugés trop élevés par les fans de football, même si la plateforme britannique vient de baisser son prix à 19,90 par mois avec un engagement sur un an. 

Une somme qui reste supérieure à celle demandée par Amazon Prime Video, diffuseur du championnat de 2021 à 2024, qui proposait un abonnement à 15 euros par mois sans engagement. Pour Benjamin, cette baisse des prix est donc insuffisante. "DAZN, je trouve ça vraiment trop cher. Je vais arrêter mon abonnement pour me tourner vers le piratage", assume-t-il. 

"J'ai l'impression de parler à un pote au bistrot" 

Une technique évidemment interdite — l'Arcom, l'autorité de régulation, vient d'ailleurs de bloquer 160 sites illégaux. Mais DAZN n'est pas uniquement pointé du doigt pour ses tarifs. Mattéo, lui, n'aime ni le ton, ni le style des intervenants. "Le fait qu'il y ait du tutoiement entre consultants, journalistes, j'ai l'impression de parler à un pote au bistrot". 

 

Au plus haut sommet du foot français, on espère aussi que DAZN améliorera ses retransmissions. "La semaine dernière, j'ai eu une réunion avec mes collègues et le nouveau diffuseur pour voir comment on pourrait sortir un produit différent qui plaise mieux à nos fans. Par exemple, faire de l'inside, on sait que le vrai passionné de foot veut suivre son équipe, mais a aussi envie de voir comment elle vit. Il faut qu'on soit attractif", concède sur Europe 1 Jean-Pierre Caillot, président du Stade de Reims et membre du Comité exécutif de la ligue. 

Ce Netflix du sport, qui propose également les matchs du championnat de France de Basket, espère séduire 1,5 million d'abonnés, mais serait encore très loin du compte.