Un marché ultra-concurrentiel... Les smartphones à moins de 350 euros sont de plus en plus nombreux, et il n'est pas toujours évident de tirer son épingle du jeu. Malgré tout, les constructeurs 'historiques' mettent en avant leur savoir-faire pour rivaliser avec les marques d'origine chinoise. Est-ce suffisant pour se démarquer ? Samsung a plutôt bien réussi son coup avec le Galaxy A8, sorti en début d’année. LG tente de faire de même avec le Q7. Europe 1 l’a testé.
Un design classique, mais réussi. Le design du Q7 est classique, mais globalement réussi. En reprenant une partie des éléments de design du V30, commercialisé à l'automne dernier, il offre une bonne tenue en main grâce à des bords arrondis. Surtout, contrairement à la plupart de ses concurrents, le Q7 est certifié IP68, ce qui lui permet d'être immergé durant 30 minutes à un mètre de profondeur. Sur la face avant, on apprécie l'effort fait par LG pour réduire les bords entourant l'écran, qui permettent de garder un smartphone compact et même si d'autres font mieux. Sur la face arrière, le capteur d'empreintes digitales, bien placé, permet de déverrouiller rapidement et facilement son smartphone. Gare en revanche à ne pas louper le capteur. La face arrière noir brillant est un véritable aimant à traces de doigts, si bien qu'on passe son temps à la nettoyer.
Un écran qui manque de luminosité. Le LG Q7 offre une dalle FullVision LCD de 5,5 pouces d'une définition de 3.160 x 1.080 pixels, globalement dans la moyenne des smartphones du marché. Les couleurs sont fidèles à la réalité et l'angle de vision de l'écran approche la perfection, mais le niveau de contraste un peu faiblard et surtout la luminosité trop peu importante rendent le Q7 difficile à utiliser en extérieur quand le soleil pointe son nez. Un vrai problème.
Des performances beaucoup trop limitées. Plus que l'écran, le point qui pose vraiment problème est la puissance de l’appareil. A l'intérieur, LG a opté pour un processeur MediaTek MT6750S épaulé par 3Go de RAM. A première vue, et avant même d'essayer le smartphone, le choix de ce processeur habituellement réservé aux mobiles à 100 ou 150 euros est au mieux discutable sur un appareil vendu 200 euros de plus. De fait, le constat ne se fait pas attendre. Oubliez immédiatement les jeux gourmands en énergie. Même un simple Super Mario Run, qui requiert pourtant assez peu de puissance, a du mal à tourner correctement. Pire, une fois de nombreuses applications lancées, la navigation dans l'interface du smartphone est ralentie. On apprécie malgré tout la présence de la dernière version d'Android, 8.1 Oreo.
Des photos qui virent à la catastrophe. Le triste constat se poursuit sur la partie photo. Généralement le point plus compliqué sur les smartphones à moins de 350 euros, elle confirme ici son statut. Malgré un prometteur capteur de 13MPixels, le Q7 nécessite de suivre une sérieuse check-list pour obtenir une photo correcte. Dans le désordre, il est impératif d'être en extérieur, par beau temps, de ne pas être trop éloigné de son sujet, de ne pas avoir de forte source de lumière trop importante dans le cadre et, si possible, d'avoir un contraste important entre le sujet et le fond de l'image. Sans respecter ces conditions, les images sont régulièrement accompagnées d'un halo lumineux ou d'une zone surexposée. En intérieur, un bon résultat est encore plus difficile à obtenir. Et de nuit, mieux vaut ne même pas essayer...
Une autonomie moyenne. Pour ce qui est de l’autonomie, le Q7 est doté d'une batterie de 3.000mAh aidée par la faible puissance du processeur qui consomme donc peu d'énergie. Globalement, le dernier-né de LG permet de tenir une journée complète. Malgré tout, en usage intense (rafraîchissement régulier des mails, réseaux sociaux, écoute de musique, recherches sur le web...), on se laisse avoir à tomber à 5% de batterie à 18h30. Un peu court. D’autant que la recharge est un peu longue : comptez deux heures pour une charge totale et ce malgré la recharge rapide.
Un ratage en bonne et due forme. Dans cette gamme de prix, les faux pas ne pardonnent pas. La concurrence est telle que la moindre erreur vaut de passer à la trappe. Et c'est exactement ce qui se profile pour le Q7. Son design correct est le seul point qui parvient à mettre tout le monde d'accord. Pour le reste, le bilan est plus mitigé, voire mauvais. Et si ces compromis auraient été acceptables sur un mobile à 200 euros, ils ne le sont clairement pas pour 350 euros. Autrement dit, passez votre chemin. Les Honor 10, Samsung Galaxy A8 ou Nokia 7 Plus vendus au même prix offrent un bien meilleur rapport qualité /prix.