Vers un risque de pollution en Méditerranée ? Le 2 décembre dernier, un cargo a perdu un semi-remorque contenant 28.000 litres d'acide sulfurique entre les côtes italiennes et corses, rapportent des médias italiens. Selon La Repubblica, dans la nuit du 2 ou 3 décembre, le navire "Eurocargo Malta" de la compagnie italienne Grimaldi est parti de Catane, en Sicile, vers Gênes. Pris dans une tempête, le navire aurait alors perdu quatre conteneurs, dont un transportant ce liquide corrosif et potentiellement dangereux pour l'écosystème marin.
La cargaison aurait été perdue dans une zone marine protégée, près du sanctuaire Pélagos, un espace de protection des mammifères marins. Situé dans les eaux territoriales italiennes, elle aurait coulé à 900 mètres de profondeur.
Des doutes sur le lieu exact de l'incident
Le commandant du cargo a rapidement prévenu les garde-côtes italiens. Rapidement, des vérifications ont été faites par les autorités italiennes, et aucune trace de pollution n'aurait été retrouvée sur la zone, rapporte La Repubblica. Une enquête a été ouverte par le parquet de Gênes pour "pollution dangereuse pour l'environnement". Elle devra notamment déterminer si les porte-conteneurs étaient bien accrochés, notamment avec les mauvaises conditions météorologiques.
Cependant, le lieu exact de l'incident reste à déterminer : le conteneur d'acide sulfurique a-t-il coulé près du sanctuaire Pélagos, ou à l'intérieur ? Interrogé par France 3 ViaStella, le député de Haute-Corse, Jean-Félix Acquaviva, qui a joint les autorités françaises, considère que "les éléments sont contradictoires sur ce point". L'élu espère rétablir les faits en mettant le sujet sur la table ce mardi, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Quels risques pour l'environnement ?
Reste à savoir si cet épisode pourrait avoir des conséquences négatives sur les écosystèmes marins. Comme l'explique France Bleu RCFM, la présence d'acide sulfurique dans l'environnement doit être surveillée de près, et pourrait provoquer la mort d'algues et de poissons. Interrogé par nos confrères, l'hydrobiologiste Antoine Orsini explique toutefois qu'"en mer, l'acide va être moins acide" et que "cet acide ne suit pas la chaine alimentaire".
Selon les informations de Corse-Matin, la préfecture de Méditerranée a indiqué ne pas avoir eu connaissance des faits. Elle assure également que l'incident n'a pas eu lieu dans les eaux territoriales françaises.