C'est une affaire qui pourrait relancer le débat sur le statut des repentis en France. Au début du mois, Marco Raduano, un chef de la Foggia, une mafia italienne basée dans les Pouilles, avoue le meurtre du restaurateur corse Paul-Félix Paoli, propriétaire d'une boîte de nuit, en août 2023 sur l'île de beauté.

Arrêté en Italie, où il bénéficie de ce statut de repenti, le meurtrier avoue tout. Aussi appelés collaborateurs de justice, ces repentis avouent contre réduction de peine et deviennent des outils indispensables pour la justice. Une législation qu'il faut désormais appliquer en France, assure le procureur de Marseille, Nicolas Bessone.

"La législation sur les collaborateurs de justice est plus avancée en Italie"

"Si Marco Raduano était Français, il ne pourrait pas, à ce jour, bénéficier du statut de collaborateur. J'estime que la législation sur les collaborateurs de justice est, en Italie, plus avancée que la nôtre". Michele Prestipino, procureur national adjoint italien, est formel : ce statut est crucial dans le traitement des affaires judiciaires de l'autre côté des Alpes. "Nous nous battons contre des organisations très secrètes. On ne peut les vaincre qu'avec des informations qui viennent de l'intérieur".

Grâce aux aveux de Marco Raduano, trois commanditaires présumés du meurtre ont été arrêtés en Corse.