La police a interpellé, mardi 27 février à Paris, huit individus dans le cadre d’une affaire de fraude auprès de l’URSSAF. Les suspects, issus d’une fratrie égyptienne, sont soupçonnés d’abus de biens sociaux en bande organisée, aide à l’entrée au séjour irrégulier d’un étranger en France et escroquerie au préjudice d’un organisme chargé d’une mission de service public.
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Selon les informations d’Europe 1, les perquisitions menées par les enquêteurs ont amené à la découverte de faux contrats de travail et bulletins de paye, d’un véhicule Mercedes, de 35 documents d’identités, de 13 ordinateurs et de 9 téléphones portables. Les saisies concernent aussi 109.048 euros en liquide et 980.000 euros enregistrés sur les comptes bancaires des sociétés frauduleuses.
Un ensemble d’infractions estimé à 32 millions d’euros
Le 11 novembre 2021, une enquête ouverte par les services de police judiciaire des Hauts-de-Seine pour travail dissimulé et fraude au chômage visait une société écran du bâtiment, dirigée par les individus visés. Selon la police, l’analyse des comptes bancaires de cette société révèle la non-déclaration des salaires versés à l’URSSAF, et le versement de plus de 55.000 euros de d’indemnisations de chômage partiel. L’approfondissement de l’enquête mentionne aussi l’implication d’un réseau de blanchiment conduit par l’organisation familiale.
L’ensemble des infractions commises par ce réseau entre 2017 et 2023 représente un montant de 32 millions d’euros, dont 20 millions auprès de l’URSSAF. En 2022, l’organisme évaluait l’ensemble des redressement fiscaux effectués à plus de 788 millions d’euros, et plus de 3,5 milliards d’euros entre 2018 et 2022.