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Stéphane Burgatt (correspondant à Avignon) / Crédit photo : Christophe SIMON / AFP , modifié à
Au procès de Dominique Pelicot à Avignon, c'est au tour des accusés de tenter de s'expliquer. Sur 51, deux sont passés à la barre ce jeudi avec un point commun : ils font partie de ceux, minoritaires, à ne pas nier le viol de Gisèle Pelicot.

Au procès des viols de Mazan, l'heure est aux accusés de venir devant la barre à la cour criminelle de Vaucluse à Avignon. Sur la cinquantaine d'accusés, deux étaient auditionnés ce jeudi. Le premier, Lionel, âgé de 44 ans, vêtu de noir, vendeur, père de famille, confesse d'une voix claire son horreur de faire partie de "ce jeu".

Un malaise pour le second accusé

Il s'excuse auprès de sa victime. Invité ce jour-là par Dominique Pelicot, il se remémore les faits et pense alors participer à un jeu libertin. Mais une fois dans la chambre, il dit perdre pied et l'acte est interrompu, car Gisèle Pelicot semble se réveiller. Il partira et ne reviendra jamais, mais choisira de ne rien dénoncer.

"Il n'a aucune excuse. Il reconnaît ses torts, il reconnaît sa responsabilité. Il s'est excusé 1.000 fois, mais il explique qu'il a, à un moment donné, perdu pied. On est tout nu dans une chambre, il faut sortir, il faut faire un certain nombre de choses face à un homme qui est derrière et qui est un peu directif et il a mis un peu de temps pour réagir", explique son avocat.

Quant au second appelé à s'exprimer, Jacques, 72 ans, ancien pompier et chauffeur routier. Adepte du "oui, mais", il a compris l'anormalité de la situation une fois dans la chambre, mais il cherche tout de même à minimiser la portée de ses actes et notamment la nature de ses attouchements sur Gisèle Pelicot. Ces deux accusés ont plusieurs points en commun : en dehors des excuses qu'ils formulent, ils ne sont jamais revenus chez les Pelicot et ils ont tous les deux confessé leur lâcheté de ne pas avoir dénoncé les faits à l'époque.