Au procès des viols de Mazan, l'heure est aux accusés de venir devant la barre à la cour criminelle de Vaucluse à Avignon. Sur la cinquantaine d'accusés, deux étaient auditionnés ce jeudi. Le premier, Lionel, âgé de 44 ans, vêtu de noir, vendeur, père de famille, confesse d'une voix claire son horreur de faire partie de "ce jeu".
Un malaise pour le second accusé
Il s'excuse auprès de sa victime. Invité ce jour-là par Dominique Pelicot, il se remémore les faits et pense alors participer à un jeu libertin. Mais une fois dans la chambre, il dit perdre pied et l'acte est interrompu, car Gisèle Pelicot semble se réveiller. Il partira et ne reviendra jamais, mais choisira de ne rien dénoncer.
"Il n'a aucune excuse. Il reconnaît ses torts, il reconnaît sa responsabilité. Il s'est excusé 1.000 fois, mais il explique qu'il a, à un moment donné, perdu pied. On est tout nu dans une chambre, il faut sortir, il faut faire un certain nombre de choses face à un homme qui est derrière et qui est un peu directif et il a mis un peu de temps pour réagir", explique son avocat.
>> LIRE AUSSI - Viols de Mazan : face aux 51 accusés, la victime raconte comment son monde «s'est effondré»
Quant au second appelé à s'exprimer, Jacques, 72 ans, ancien pompier et chauffeur routier. Adepte du "oui, mais", il a compris l'anormalité de la situation une fois dans la chambre, mais il cherche tout de même à minimiser la portée de ses actes et notamment la nature de ses attouchements sur Gisèle Pelicot. Ces deux accusés ont plusieurs points en commun : en dehors des excuses qu'ils formulent, ils ne sont jamais revenus chez les Pelicot et ils ont tous les deux confessé leur lâcheté de ne pas avoir dénoncé les faits à l'époque.