Le Festival de Cannes a débuté mardi soir avec la projection de The Dead Don't Die de Jim Jarmusch. Dès mercredi, Ladj Ly avec Les misérables ouvre le bal des chances françaises dans la compétition officielle. Quatre autres suivront. Europe 1 vous les présente.
Les misérables de Ladj Ly
Premier long-métrage et première fois en compétition pour Ladj Ly qui entre directement par la grande porte. Surprise de la sélection officielle, le film Les misérables raconte les débuts de Stéphane à la Brigade anti-criminalité de Montfermeil, dans le 93, entouré de deux policiers chevronnés.
Le cinéaste a choisi de porter en version longue son court-métrage du même nom, primé au Festival de Clermont-Ferrand en 2017. Une plongée dans la banlieue parisienne et française, territoire de prédilection du jeune réalisateur (39 ans). "Le milieu du cinéma est en train de s'ouvrir à la diversité. Peu à peu on va pouvoir, nous aussi, raconter nos histoires. L'enjeu, c'est aussi ça : j'en ai marre qu'on raconte nos histoires à notre place", a-t-il confié à Franceinfo.
Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma
Elle aussi fait son entrée pour la première fois en compétition officielle. Jusqu’alors, Céline Sciamma avait eu les honneurs de la section Un certain regard (Naissance des pieuvres en 2007) et de la Quinzaine des réalisateurs (Bande de filles en 2014).
Avec ce nouveau long-métrage, qui prend place en 1770, la cinéaste raconte l’histoire d’une peintre qui doit réaliser le portrait de mariage d’une jeune femme tout juste sortie du couvent. Une œuvre sans doute politique, comme souvent avec la réalisatrice qui fait de la place des femmes dans la société un de ses thèmes principaux.
Roubaix, une lumière d'Arnaud Desplechin
Le Festival de Cannes et Arnaud Desplechin, c’est une longue histoire. Dès le début des années 1990, grâce à la Semaine de la critique puis en compétition officielle, le cinéaste apparaît comme un des plus talentueux de sa génération. Ensuite, le réalisateur reviendra de nombreuses fois sur la Croisette. Sa dernière venue date de 2017, avec Les fantômes d’Ismaël (hors compétition).
Avec Roubaix, une lumière, Arnaud Desplechin s’aventure du côté du thriller. Le soir de Noël, une vieille femme est tuée, ses voisines sont suspectées et arrêtées. On retrouve notamment Roschdy Zem, Léa Seydoux et Sara Forestier à l’affiche du film.
Mektoub, my love : intermezzo d’Abdellatif Kechiche
La dernière fois qu’Abdellatif Kechiche est venu à Cannes, c’était en 2013 pour La vie d’Adèle. Derrière la Palme d’or et la révélation d’une actrice (Adèle Exarchopoulos), il y eut la polémique. D’abord avec les intermittents du spectacle et aussi avec une de ses actrices, Léa Seydoux. Dans les deux cas, c’était les conditions de travail du réalisateur qui étaient violemment critiquées.
Six ans plus tard, le réalisateur est donc de retour pour la suite de Mektoub, my love : canto uno (présenté au festival de Venise en 2017). Un acte II très attendu par tous ceux qui sont tombés sous le charme du premier volet et dont la durée a déjà été annoncé : quatre heures.
Sybil de Justine Triet
La réalisatrice est la très bonne surprise de ces dernières années, grâce aux séduisants La bataille de Solférino (2013) et Victoria (2016). Cette fois-ci, la cinéaste plonge dans le grand bain de la compétition officielle.
Sybil raconte la vie d’une romancière reconvertie en psychanalyste, qui accueille comme patiente une actrice au bord de la rupture. Virginie Efira, Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel mais aussi Niels Schneider figurent au casting de cette comédie dramatique.