La plus importante manifestation de théâtre et de spectacle vivant du monde revient de plus belle pour une 76e édition. Le festival d'Avignon se lance ce jeudi 7 juillet sur les chapeaux de roues ! Première manifestation du festival : Le Moine Noir, d'après une nouvelle de Tchekhov. Une histoire de fantômes au cœur de l'immense palais des Papes, un décor parfait pour ces intrigues inquiétantes. La mise en scène est signée Kirill Serebrennikov, un artiste russe engagé contre Vladimir Poutine.
Une première soirée complète
Cette première soirée donne le ton. Pour Olivier Py, le directeur du festival, impossible de renoncer au spectacle de Serebrennikov dans ce contexte de la guerre en Ukraine. "Nous sommes très heureux qu'il soit là. Évidemment, il n'a pas été question de déprogrammer une minute puisque ce n'est pas Poutine que l'on programme, mais bien ceux qui s'y oppose."
Un gros mystère pèse autour de cette pièce étrange. Kirill Serebrennikov est resté très évasif. Il redoute un élément pour son spectacle en extérieur : "Ce mistral pourrait avoir beaucoup d'influence sur notre spectacle. Donc, juste avant que la première ne débute, je demanderai à ce vent qu'il ne souffle pas trop fort."
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Le Palais des Papes affiche complet ce soir. De leurs côtés, les petites compagnies continuent la distribution des tracts pour attirer le public. "On essaie de rameuter des gens, de faire rire les gens. Parce qu'avant tout, est-ce que le rire, ce n'est pas le plus important après ces temps un peu compliqués ?", demande un distributeur de tract. "On a un virus qui sort tous les trois mois : c'est l'équivalent d'un magazine ! Si vous ne venez pas au théâtre, alors qu'est-ce qu'on fait ? On arrête de vivre, parce que l'art, c'est le plus important."