La France pouvait espérer un début moins laborieux à la tête du G20. Après des heures de discussions, les ministres des Finances des principales puissances économiques du monde, réunis samedi à Paris sont parvenus, non sans difficulté, à trouver un accord sur une batterie d'indicateurs afin de permettre une croissance mondiale "forte, durable et équilibrée".
"Ça n'a pas été simple, il y avait évidemment des intérêts divergents", a reconnu la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, selon qui "les négociations ont été franches, parfois tendues". "Il est plus difficile de parvenir à des accords qu'avant, quand il y avait des vraies craintes", a pour sa part souligné le directeur général du FMI, Dominique Stauss-Kahn.
"Vous n'avez pas le droit d'échouer"
Un processus complexe donc qui n'augure pas très bien les discussions à venir, notamment le grand chantier voulu par Nicolas Sarkozy : la réforme du système monétaire international. "Dans ce domaine monétaire, ce qui est essentiel (...) c'est qu'en 2011 nous nous mettions d'accord sur un programme de travail et des premières réformes concrètes", a ambitionné le chef de l'Etat.
"Vous n'avez pas le droit d'échouer et vous n'avez pas le droit d'être immobiles. Et nous, la présidence, nous n'avons pas le droit d'ignorer les lignes rouges de chacun. Donc, entre les lignes rouges de chacun et la nécessité de se coordonner, il va y avoir un bon travail. Je suis sûr qu'il sera fructueux", a encore promis le locataire de l'Élysée. Reste un peu plus de huit mois à la France et aux autres membres du G20 - jusqu'au sommet de Cannes début novembre - pour lui donner raison. .